
Deux associations déposent un recours contre la vidéosurveillance à Montpellier et Sète. La Ligue des Droits de l’Homme et Technopolice dénoncent l’absence de débat public. Cet été en deux arrêtés, la préfecture de l’Hérault a renouvelé les autorisations pour les caméras existantes et donné son aval pour de nouvelles caméras. À Montpellier, on compte près de 500 caméras (488) à Sète plus d’une centaine (128)
Les associations avancent plusieurs arguments pour dénoncer l’installation de toutes ces caméras : leur réelle efficacité non démontrée selon eux, l’impact sur la liberté, le coût de ces caméras, (investissement et exploitation) et enfin l’aspect écologique, (fabrication et stockage des données.) (...)
une étude majeure en France, a été réalisée à Montpellier en 2017.
Cette étude a conclu à une très vaste inefficacité de la vidéosurveillance, que ce soit en termes d’effet dissuasif sur la commission d’infractions ou en termes d’élucidation des infractions" explique Simon membre due l’association Technopolice.
"Des caméras impactantes pour la liberté individuelle" (...)
"Des caméras qui peuvent dissuader de manifester"
"Dans beaucoup de pays dont la France, on nous a montré que la vidéosurveillance pouvait être utilisée pour dissuader l’exercice des droits et libertés garantis par la Constitution. (...)
Alors qu’en sera-t-il, quand demain, il y aura des logiciels d’analyse de comportements suspects qui seront déployés en parallèle ou même de reconnaissance faciale, comme en appellent certains des responsables politiques ? On a également des retours, y compris à Montpellier, de contrôles d’identité abusifs et généralement très désagréables, de personnes qui étaient simplement allées coller des affiches sur des panneaux d’affichage libre. Je pense notamment à des militants et des militants France Insoumise pendant les dernières élections."
"Un coût pour les finances publiques" (...)
"Un impact réel sur l’écologie" (...)
"On demande un véritable débat public"
"Nous ce qu’on demande avec ce recours, c’est non seulement bien sûr l’annulation des arrêtés pour qu’ils puissent être rediscutés et qu’on autorise que les dispositifs qui pourraient être extrêmement nécessaires et extrêmement proportionnés. Mais au-delà, on appelle à un moratoire sur le déploiement de nouvelles caméras (...) "
Le collectif lancera samedi 16 mars une campagne participative autour de ces recours pour inciter la population à se joindre à ces actions en justice. Ce sera au café associatif Le quartier généreux, journée d’information, mais aussi jeux de piste, atelier créatif et débat de 11h à 17 h quai des tanneurs à Montpellier.