
Le parquet a requis la peine maximale de dix ans de prison avec maintien en détention contre Logan Nisin, l'ancien chef du groupuscule d'ultradroite OAS, poursuivi à Paris pour des projets d'attentats contre des mosquées ou des personnalités politiques #AFP pic.twitter.com/LhmDJPtt3M
— Agence France-Presse (@afpfr) October 5, 2021
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Ultradroite : Six ex-membres du groupuscule OAS jugés pour des projets d’attaques terroristes
Six anciens membres du groupuscule d’ultradroite l’Organisation des armées sociales (OAS), dont leur jeune chef autoproclamé Logan Nisin, sont jugés pour des projets d’attaques terroristes à partir de ce mardi à Paris.
Ils voulaient « enclencher la "remigration" basée sur la terreur ». Leurs cibles envisagées : des personnes musulmanes, arabes, noires… ou encore Christophe Castaner, alors porte-parole du gouvernement macroniste, et Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la France insoumise.
Un chef de 20 ans
Selon l’accusation, ce groupuscule, fondé en novembre 2016 et démantelé en octobre 2017, entendait « préparer physiquement, psychologiquement et matériellement des combattants (…) dans les perspectives d’une guerre raciale imminente ». Avec en devise, une haine revendiquée. « Rebeux, blacks, racailles, migrants, dealers, djihadistes, toi aussi tu rêves de tous les tuer ? Nous en avons fait le vœu REJOINS-NOUS » (sic), était-il écrit sur des tracts numérisés trouvés pendant l’enquête.
Tous jugés pour « association de malfaiteurs terroriste », les six prévenus, âgés aujourd’hui de 23 à 29 ans, encourent jusqu’à dix ans de prison. Trois autres, mineurs au moment des faits, seront jugés en octobre par le tribunal pour enfants. Leur chef présumé, Logan Nisin, a 20 ans quand il fonde secrètement l’Organisation des armées sociales (OAS) dont l’acronyme rappelle délibérément celui de l’Organisation armée secrète, responsable d’une campagne sanglante contre l’indépendance de l’Algérie dans les années 1960.
Fan d’Anders Breivik
Logan Nisin est alors chaudronnier, vit à Vitrolles (Bouches-du-Rhône) chez sa mère et est déjà fiché S pour son appartenance à divers mouvements d’ultradroite, dont le Mouvement Populaire pour une Nouvelle Aurore (MPNA) ou l’organisation royaliste Action française. Il est interpellé en juin 2017, les autorités s’inquiétant de son activité sur Facebook où il anime un groupe de « supporteurs » d’Anders Behring Breivik, auteur néonazi de la tuerie qui a fait 77 morts en Norvège en 2011.
Lors de perquisitions, les enquêteurs découvrent des documents révélant l’existence de l’OAS et plusieurs armes. (...)