
En 2024, les demandes d’asile déposées dans l’Union européenne ont été moins nombreuses que l’année précédente : 912 000 demandes de protection ont été déposées, contre plus d’un million en 2023. Si la France a de son côté pris en charge 14 % des exilés qui aspirent au statut de réfugiés, les demandes d’asile sont inéquitablement réparties entre les 27 États membres qui pourtant sont soumis à un régime commun.
C’est l’Allemagne, qui l’année dernière, a enregistré le plus de demandes d’asile déposées dans l’ensemble de l’Union européenne, et de loin : un quart des demandes sont enregistrées sur son sol. Elle est suivie par l’Espagne et l’Italie, selon le rapport de l’association Forum Réfugiés publié ce jeudi 3 juillet.
La Hongrie en revanche est le pays qui a le moins accueilli : 25 demandes seulement ont été enregistrées, un chiffre lié à ces politiques extrêmement restrictives, qui lui ont notamment valu d’être condamné par la Cour de justice de l’Union européenne à payer une amende de 200 millions d’euros pour " violation sans précédent du droit européen ".
Dans l’Union européenne, les demandeurs d’asile viennent en majorité de Syrie, d’Afghanistan et du Venezuela. Un quart sont des enfants et parmi eux, 4 % sont des mineurs non accompagnés.
C’est l’Allemagne, encore une fois, mais aussi la France et l’Espagne, qui ont donné le plus de décision favorable à l’asile en 2024. Au total, en Europe, un peu moins de la moitié des demandes aboutissent à une protection.
L’agence Frontex note, pour la première fois depuis trois ans, une baisse des passages illégaux aux frontières européennes, un chiffre qui serait lié, selon l’association Forum Réfugiés, à des détections plus difficiles sur certaines routes. Les traversées entre la France et le Royaume-Uni, comptabilisées comme des sorties du territoire européen, ont été plus nombreuses, mais aussi plus meurtrières : 89 morts en 2024, un record.
En Méditerranée, ce sont 3 000 personnes qui ont perdu la vie.