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Effets d’entraînement : Les informations sur l’impact collectif des actions individuelles peuvent-elles renforcer la perception de l’efficacité en matière de changement climatique ?
#urgenceclimatique
Article mis en ligne le 16 avril 2025

Introduction

En 1965, le président des États-Unis, Lyndon Johnson, a adressé un message spécial au Congrès, dans lequel il déclarait "cette génération a modifié la composition de l’atmosphère à l’échelle mondiale par une augmentation constante du dioxyde de carbone provenant de la combustion de combustibles fossiles". Depuis lors, un consensus scientifique écrasant s’est dégagé sur le fait que les émissions de CO2 provoquent des changements climatiques (Cook et al., 2016) et que ces changements auront des conséquences dramatiques pour les êtres humains et les environnements dans lesquels nous vivons (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, 2018).

À ce titre, le changement climatique est l’une des principales menaces collectives du XXIe siècle. Cependant, les progrès dans la réponse à cette menace collective ont été lents. En 1965, les émissions mondiales de carbone s’élevaient à environ 12 milliards de tonnes ; en 2019, elles étaient estimées à environ 33 milliards de tonnes.

Comprendre comment encourager le public à penser et à agir de manière plus respectueuse du climat est une priorité essentielle pour répondre à la menace du changement climatique.

L’un des obstacles à la réalisation de l’objectif consistant à inciter les individus à modifier leur comportement est qu’il est difficile de les convaincre raisonnablement que leurs actions individuelles auront un impact. Le changement climatique est souvent décrit comme la quintessence des "problèmes complexes" (Head, 2008) parce qu’il nécessite une collaboration complexe et ambitieuse entre de multiples secteurs - y compris les gouvernements, les organismes de recherche et de développement, les organisations environnementales à but non lucratif et les entreprises - dont certains ont des intérêts directs dans la non-décarbonisation.

Face à cette complexité, les gens peuvent raisonnablement conclure qu’ils ont peu d’efficacité individuelle sur l’évolution du changement climatique et ne sont donc pas motivés pour faire les sacrifices et les changements nécessaires (Gifford, 2011). Ce sentiment que le comportement d’un individu ne représente qu’une "goutte d’eau dans l’océan" pourrait être l’une des raisons pour lesquelles les efforts déployés pour faire face à la menace collective du changement climatique n’ont eu qu’un succès limité.

Dans le présent article, nous testons une nouvelle approche visant à convaincre les individus qu’ils ont une influence sur le changement climatique. Plutôt que de se concentrer sur le rôle des individus dans la réduction directe de leur empreinte carbone par des choix individuels, l’objectif de notre intervention est de mettre l’accent sur la façon dont les actions individuelles peuvent avoir des effets multiplicateurs conduisant à un impact collectif à grande échelle. Par "effets multiplicateurs", nous entendons les résultats continus et étendus d’un événement ou d’une action, de sorte que de petits changements dans un système peuvent entraîner des changements plus importants dans des systèmes interconnectés (également connus sous le nom d’effets d’entraînement ou d’effets papillon).

Par exemple, les citoyens sont des catalyseurs essentiels d’initiatives plus "macro" de la part des gouvernements, des innovateurs technologiques et de l’industrie. Les gouvernements sont motivés pour prendre des mesures radicales en matière de climat s’ils ont le sentiment d’être autorisés par les électeurs à le faire, les innovateurs technologiques sont motivés pour investir dans des technologies vertes s’ils ont le sentiment que ces technologies sont acceptables pour le public, et les entreprises sont motivées pour adopter des politiques et des processus plus écologiques dans la mesure où elles seront récompensées par les consommateurs. En outre, grâce à des processus bien établis d’influence normative, les actions individuelles des individus peuvent avoir des effets sur leurs pairs, des effets multiplicateurs qui peuvent en fin de compte déclencher des points de basculement à l’origine d’un changement collectif. En bref, notre intervention est conçue pour anticiper et désamorcer l’objection de la "goutte d’eau dans l’océan" en se concentrant sur les effets d’entraînement que ces "gouttes" individuelles peuvent créer.

Dans deux études, nous examinons expérimentalement la valeur de cette intervention en augmentant l’efficacité perçue sur le changement climatique et, par ce biais, en augmentant les attitudes et les comportements pro-environnementaux. L’examen de cette question présente un intérêt pratique pour ceux qui souhaitent atténuer le changement climatique et, potentiellement, pour ceux qui souhaitent répondre à d’autres menaces collectives susceptibles de souffrir d’un problème de "goutte d’eau dans l’océan". Avant de présenter ces études, nous situons d’abord notre intervention dans la littérature théorique et empirique sur l’efficacité.

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L’intervention sur l’efficacité a été un succès qualifié. Les participants ont déclaré avoir été influencés par le message d’efficacité, ce qui s’est également reflété dans leurs évaluations de l’efficacité. En outre, les participants de la condition d’efficacité ont fait état de plus d’intentions pro-environnementales que ceux de la condition de contrôle, un effet qui a été médiatisé par l’efficacité. Ces effets sont apparus indépendamment des niveaux préexistants de croyance des participants dans le changement climatique anthropique, et indépendamment de l’efficacité du message d’efficacité.

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