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Grèce : des avocats demandent une enquête plus approfondie sur le naufrage de Pylos de juin 2023
#Grece #migrants #immigration #Crete #noyades
Article mis en ligne le 28 décembre 2024
dernière modification le 26 décembre 2024

Les avocats grecs représentant les survivants et les familles de victimes de ce naufrage meurtrier ont demandé une enquête plus approfondie sur ce ce drame, qui a coûté la vie à plus de 500 exilés. Selon eux, l’enquête préliminaire grecque est insuffisante et ne permet pas de faire la lumière sur l’incident.

Au lendemain de l’annonce par la justice grecque de la fin de l’enquête préliminaire, dans un communiqué, les avocats des survivants et familles de victimes du naufrage de Pylos déplorent un dossier qui "contient de graves lacunes et omissions". Ainsi, ils réclament un examen juridique plus approfondi de l’affaire du naufrage meurtrier de l’Adriana survenu en juin 2023 près de Pylos, en Grèce.

Une enquête avait été ouverte par un tribunal naval local mais ses conclusions préliminaires ne semblent pas concluantes, selon le groupe d’avocats grecs qui représentent les proches des victimes. Ceux-ci regrettent notamment que les responsables des gardes-côtes ne soient pas assignés à comparaitre, comme l’a été l’équipage du navire des gardes-côtes qui surveillait le navire de migrants.

"L’absence de toute enquête sur les responsabilités des organismes de recherche et de sauvetage compétents et sur la direction des gardes-côtes grecs est assourdissante", ont-ils déclaré.

"De nombreuses questions restent sans réponse" (...)

Différentes versions s’opposent

Athènes a rapidement été accusée d’être à l’origine de l’accident. Les rescapés ont affirmé que les gardes-côtes avaient fait chavirer le chalutier en tentant de le remorquer en dehors des eaux grecques. "Les gardes-côtes grecs ont demandé aux migrants de les suivre, mais ils n’ont pas pu", avait à l’époque indiqué l’ancien Premier ministre Alexis Tsipras, après une rencontre avec les survivants.

"Les autorités ont alors jeté une corde, mais parce qu’ils ne savaient pas comment tirer cette corde, le navire a commencé à se balancer à droite et à gauche, avait-il raconté. Le bateau des gardes-côtes allait trop vite, et le navire des migrants penchait déjà sur la gauche. C’est comme ça qu’il a coulé."

Une enquête de la BBC démontrait par ailleurs que le bateau bondé était à l’arrêt au large de la Grèce et nécessitait une aide urgente, contrairement à la version donnée par les gardes-côtes grecs, selon laquelle les exilés faisaient route vers l’Italie à une vitesse régulière. (...)

es autorités grecques, elles, continuent de soutenir leurs gardes-côtes. (...)