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Ouest-France/(*) Tribune initiée par Soraya Morvan-Smith (SNJ-CGT), Antoine Chuzeville (SNJ) et Delphine Merlaud (Sud) au nom de l’intersyndicale de l’audiovisuel public (Radio-France, France TV, France Médias Monde et l’INA) et cosignée par plus de 1 500 élus locaux .
« L’audiovisuel public est un trésor, préservons-le ! » + Pétition
#audiovisuelpublic #medias
Article mis en ligne le 21 février 2025
dernière modification le 19 février 2025

Alors que la ministre de la Culture, Rachida Dati, a annoncé que le projet de réforme de l’audiovisuel public serait mené « à son terme d’ici l’été », l’intersyndicale de Radio-France, de France TV, de France Médias Monde et de l’INA expliquent dans ce point de vue pourquoi elle est hostile à la constitution d’une holding qui piloterait l’ensemble de l’audiovisuel public. Leur texte a été cosigné par plus de 1500 élus locaux.

« L’audiovisuel public a toujours été un enjeu culturel et démocratique de premier plan. De l’ORTF et sa tutelle étatique sur l’information à la loi de démantèlement du monopole en 1974, de la privatisation de TF1 à la sanctuarisation de la concurrence privée en 1986, la place et la vocation de l’audiovisuel public ont toujours dû être âprement défendues.

Si l’on regarde l’attachement des Français, l’audiovisuel public ne s’est jamais aussi bien porté. Les chaînes de télé et radio du service public enchaînent les records d’audience (...)

Face à la prolifération de fausses informations sur les réseaux sociaux, et même à l’apparition de contenus générés par l’intelligence artificielle, ce journalisme de terrain est le meilleur des antidotes pour pouvoir continuer à partager ensemble une même réalité. Aussi, nous vous mettons en garde contre les nombreux risques que comporterait une holding afin de “rationaliser” la gouvernance de l’audiovisuel public.

“Rationaliser”, cela signifie, en général, réduire les effectifs, alors que l’audiovisuel public représente 17 000 salariés, et 108 000 emplois indirects. Moins de journalistes sur le terrain, moins d’espaces pour relayer les sujets, les débats qui animent nos communes, nos départements, nos régions. Moins de temps d’antenne pour que les artistes, les élus, et toutes celles et ceux qui font vivre nos communautés puissent s’exprimer et exister.
« Chasse aux économies »

La chasse aux économies qui accompagne inévitablement tout projet de fusion ou de holding aurait également de sérieuses conséquences sur les missions de l’audiovisuel public. Moins d’investissements également dans le cinéma, la fiction, les documentaires ou encore les séries soutenues par le service public. Sans parler du coût financier : décidée en 2000, la création de la holding France Télévision a pris 10 ans et englouti 189,2 millions d’euros d’argent public. Dans l’immédiat, un regroupement des entreprises de l’audiovisuel public ferait aussi peser un véritable danger pour la vitalité démocratique de notre pays. (...)

N’oublions pas non plus les risques de pressions, politiques ou économiques, qui pourraient s’exercer sur la présidence d’une holding qui regrouperait tout l’audiovisuel public. Voulons-nous vraiment concentrer tant de pouvoirs entre les mains d’une seule personne ?

Une holding comporterait inévitablement des risques d’affaiblissement des médias publics, dont la force repose justement dans la pluralité de l’offre et la complémentarité des contenus qu’ils adressent à des publics variés. (...)

 signer la pétition : Oui au pluralisme et à l’indépendance des médias audiovisuels publics, non à leur fusion !

 Contre la holding de l’audiovisuel public : alertez vos élu·es