
Les Sages du Conseil constitutionnel ont validé vendredi l’essentiel de la très contestée réforme des retraites. La Première ministre, Élisabeth Borne, a réagi sur Twitter, affirmant qu’il n’y a "ni vainqueur, ni vaincu". L’intersyndicale a de son côté appelé le président de la République à ne pas promulguer la réforme. Suivez heure par heure les événements consécutifs à l’annonce du Conseil constitutionnel.
19 h 00 : l’intersyndicale appelle le président à ne pas promulguer la réforme
L’intersyndicale "demande solennellement" au président de la République de "ne pas promulguer la loi" réformant les retraites, après la décision du Conseil constitutionnel de valider le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans.
Appelant les salariés à faire du 1er mai "une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale", elle "décide (d’ici là) de ne pas accepter de réunions avec l’exécutif", fait-elle savoir dans un communiqué.
Quelques heures avant la décision des Sages, le président de la République avait invité les syndicats et le patronat à l’Élysée mardi.
18 h 32 : rassemblement à Paris sur le parvis de l’Hôtel de Ville
La décision du Conseil constitutionnel a été accueillie par des huées sur le parvis de l’Hôtel de Ville à Paris, où plus de 3 000 personnes étaient rassemblées à 18 h.
Ce rassemblement est à l’initiative de plusieurs syndicats dont la CGT et FO, selon une source policière.
18 h 18 : "ni vainqueur, ni vaincu", dit Élisabeth Borne
"Ce soir, il n’y a ni vainqueur, ni vaincu", a écrit Élisabeth Borne après la validation de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel. La Première ministre évoque la "fin" du "processus démocratique".
#Retraites | Le @Conseil_constit a jugé, tant sur le fond que sur la procédure, la réforme conforme à notre Constitution.
Le texte arrive à la fin de son processus démocratique.
Ce soir, il n’y a ni vainqueur, ni vaincu.
— Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) April 14, 2023
"Avec cette réforme, notre système de retraites sera à l’équilibre en 2030. La volonté du gouvernement est désormais de poursuivre la concertation avec les partenaires sociaux pour donner davantage de sens au travail, améliorer les conditions de travail et atteindre le plein emploi", selon un communiqué du gouvernement publié en même temps que le tweet de la Première ministre.
18 h 13 : Éric Ciotti appelle à "accepter" la décision des Sages (...)
"Nous appelons à la réunion rapide d’une grande conférence sociale" sur le pouvoir d’achat et le travail, a-t-il ajouté dans un communiqué, soulignant que "la question du travail et sa réhabilitation doit revenir au cœur de nos discussions".
18 h 05 : "la lutte continue", estime Jean-Luc Mélenchon
"La lutte continue", a-t-il déclaré après la validation partielle par le Conseil constitutionnel de la loi portant l’âge de départ à la retraite à 64 ans, tandis que la cheffe des Verts, Marine Tondelier, juge la réforme "illégitime".
"La décision du Conseil constitutionnel montre qu’il est plus attentif aux besoins de la monarchie présidentielle qu’à ceux du peuple souverain", a tweeté Jean-Luc Mélenchon.
La décision du Conseil constitutionnel montre qu’il est plus attentif aux besoins de la monarchie présidentielle qu’à ceux du peuple souverain. La lutte continue et doit rassembler ses forces.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) April 14, 2023
"La lutte continue et doit rassembler ses forces", a écrit l’ancien candidat à la présidentielle.
18 h 04 : pour Marine Le Pen, "le sort politique de la réforme des retraites n’est pas scellé" (...)
18 h 00 : le Conseil constitutionnel valide l’essentiel de la réforme des retraites
Le Conseil constitutionnel a validé vendredi 14 avril l’essentiel de la réforme des retraites dont sa mesure phare, le recul de l’âge légal de départ à 64 ans. Certaines mesures du projet gouvernemental, comme la création d’un "index senior", ont été rejetées. L’annonce a été rendue publique dans un communiqué publié sur le site du Conseil constitutionnel.
Les Sages ont dans le même temps rejeté une demande d’un référendum d’initiative partagée (RIP) déposée par la gauche. Une seconde demande, déposée ultérieurement, doit cependant faire l’objet d’une nouvelle décision le 3 mai. (...)