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RFI
Les États-Unis mettent fin à la vaccination systématique des nourrissons contre l’hépatite B
#USA #vaccination
Article mis en ligne le 8 décembre 2025

Aux États-Unis, le vaccin contre l’hépatite B n’est désormais plus obligatoire pour les nourrissons a décidé un comité du CDC, le Centre américain de prévention des maladies. La principale agence de santé américaine fait controverse depuis le retour au pouvoir de Donald Trump qui a nommé Robert Kennedy, un vaccinosceptique notoire au ministère de la Santé. Cette nouvelle recommandation provoque la consternation chez les professionnels de santé.

Un groupe d’experts nommés par le ministre de la Santé vaccinosceptique de Donald Trump a décidé vendredi de cesser de recommander le vaccin contre l’hépatite B à l’ensemble des nouveau-nés, et ce contre l’avis de nombreux soignants. Cette décision, adoptée par huit voix contre trois, devrait être suivie par les autorités fédérales américaines et conduire à la fin de l’actuelle politique de prévention du pays, en vigueur depuis plus de 30 ans. (...)

Opposition des associations de soignants

Ce changement majeur a été immédiatement dénoncé par des associations de soignants comme injustifié et même dangereux, en raison notamment des failles dans le dépistage des mères aux États-Unis et de la possibilité que les nouveau-nés soient contaminés par d’autres personnes de leur entourage. (...)

Une décision qui crée de la confusion

Petit à petit, regrette Cal Gordon, l’offensive anti-vaccinale grignote aussi le contrat de confiance entre les médecins et les patients, qui ne savent plus à quel saint se vouer.

« On a de plus en plus de groupes spécialisés comme l’Académie américaine de pédiatrie ou celle d’obstétrique qui expriment leurs désaccords avec les recommandations du Centre de prévention des maladies et cela crée de l’hésitation chez les patients sur le mode : ce n’est pas ce que dit le CDC. Et ça devient plus compliqué de tout leur expliquer et d’aboutir à l’acceptation de nos pratiques médicales », explique-t-il.

Il s’attend dans les mois qui viennent à des controverses de plus en plus nombreuses et à une dégradation toujours plus sévère de l’accès aux soins sur le sol américain.