
La SNCF mène des expérimentations sur la vidéosurveillance algorithmique (VSA) dans trois gares, à Paris et Marseille. Les tests ont déclenché une action de La Quadrature du Net devant la Cnil, avec l’espoir d’y mettre fin.
Ce que combat La Quadrature du Net, c’est un programme nommé Prevent PCP. L’objectif du projet est de développer des solutions techniques pour détecter des objets délaissés dans les gares — comme des bagages — et rechercher leurs propriétaires. Pour cela, la SNCF mobilise ses caméras de vidéosurveillance, déjà déployées dans ses espaces.
Actuellement, l’expérimentation que l’association française attaque se passe dans trois gares, deux à Paris, une à Marseille : (...)
D’après la SNCF, le test est restreint : « aucune donnée biométrique ne sera traitée durant cette expérimentation », est-il annoncé. Les images provenant de la vidéosurveillance seront analysées et conservées dans une fenêtre maximale de 14 jours, avant d’être effacées. Surtout, c’est un test technique ; il n’y a pas d’usage opérationnel de Prevent PCP.
Désaccord sur ce qui relève de la biométrie
Mais La Quadrature est en désaccord avec la société ferroviaire. Sa plainte relève que « pourront être qualifiés de biométriques un vêtement ou accessoire porté par la personne à un instant t, un geste, une expression d’émotion, une direction de déplacement, une position dans l’espace et le temps (assis, debout, statique, allure de la marche, etc.) ».
En clair, la vidéosurveillance algorithmique ne va pas impliquer de la reconnaissance faciale. Cependant, d’autres formes d’identification sont à garder à l’œil. (...)