
Une coalition d’opposants au Canal Seine-Nord Europe a lancé le 17 mai, dans l’Oise, le premier acte d’une « saison » de lutte contre les projets pharaoniques qui risquent d’affecter la Seine.
Comment stopper les projets titanesques censés s’abattre sur le bassin versant de la Seine ? Une coalition de mouvements, sous l’impulsion des Soulèvements de la Terre, a lancé à Compiègne (Oise), le 17 mai, le premier acte de la « saison des Soulèvements de la Seine » qui doit en compter quatre d’ici juillet.
Ils espèrent réunir quatre grands combats écologistes contre l’industrialisation du fleuve : le Canal Seine-Nord Europe ; l’entrepôt logistique Green Dock, en Seine-Saint-Denis ; le drainage de la zone humide de la Bassée, au sud-est de Paris ; et la bétonisation du triangle de Gonesse, au nord de la capitale.
Projets XXL (...)
« Nous n’avons pas fait de chantier comme celui-là depuis un siècle, nous savons qu’il va prendre plusieurs décennies et que le financement n’est pas bouclé », dit Sarah, du collectif Mégacanal non merci, dont le nom a été choisi il y a deux ans pour marquer la continuité avec la lutte de Sainte-Soline. Le Canal Seine-Nord Europe pourrait ainsi pâtir de sa démesure, espèrent ses opposants. « Sur des projets de réseau aussi large, il y a toujours des points de faiblesse dont dépend tout le système », dit Julie.
« L’empire logistique »
Le gouvernement envisage d’ailleurs de plus en plus clairement de « prioriser » les grands projets d’infrastructure, c’est-à-dire de geler les plus coûteux, pour faire des économies.
Le moment militant qui s’ouvre est donc crucial, pour les quelque 300 personnes réunies le 17 mai au bord de l’Oise, à Compiègne. Tous ciblent la démesure de « l’empire logistique » symbolisé par les quatre projets touchant le bassin versant de la Seine