
Après les différentes manifestations, le projet des méga-bassines, tant contesté dans les Deux-Sèvres, fait face à une nouvelle difficulté : plusieurs dizaines d’agriculteurs multiplient les impayés, invoquant des problèmes de trésorerie et des prix déraisonnables.
Des dizaines d’agriculteurs accumulent, parfois volontairement, les factures envoyées par la Coop de l’eau 79, organisme chargé de bâtir les différentes méga-bassines de la région (Deux-Sèvres, Charente-Maritime, Vienne), révèle Le Parisien, vendredi 25 octobre 2025. Ces grandes réserves d’eau, censées compenser les sécheresses pour les uns, absurdité écologique pour les autres, sont financées en partie par les éleveurs, céréaliers et maraîchers des territoires concernés. Chaque exploitation agricole doit ainsi s’acquitter.
Mais entre le 1er avril 2024 et le 31 mars 2025, une quinzaine d’exploitants ont reçu des sanctions en raison d’impayés. Ainsi, les quotas de volumes d’eau qui leur sont alloués seraient amputés de 30% à 90% selon les cas. « On reçoit des factures mais la coopérative est incapable de nous expliquer où va l’argent », assure l’un des agriculteurs concernés, qui refuse de payer depuis trois ans. Alors que plusieurs manifestations violentes ont eu lieu sur les sites de construction, l’organisme facturerait de surcroît aux agriculteurs un gardiennage, l’installation de barbelés et des caméras de surveillance.
Près de 20 000 euros d’impayés (...)
Plus étonnant, le président de la FNSEA locale qui défend ces réserves d’eau aurait, d’après Le Parisien, lui aussi eu des impayés, régularisés depuis.
Les coûts de construction auraient explosé et le prix du m³ d’eau « a été multiplié par deux » (...)