
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, en 2024, environ 123,2 millions de personnes dans le monde ont été déplacées de force en raison de persécutions, de conflits, de violences, de violations des droits humains ou d’événements perturbant gravement l’ordre public. Ce chiffre marque une augmentation de 6 % par rapport à l’année précédente, une tendance inquiétante due aux multiples crises humanitaires, de Gaza au Soudan, qui obligent tant de personnes à fuir leur foyer. Precious, artiste-peintre, est du nombre.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, en 2024, environ 123,2 millions de personnes dans le monde ont été déplacées de force en raison de persécutions, de conflits, de violences, de violations des droits humains ou d’événements perturbant gravement l’ordre public. Ce chiffre marque une augmentation de 6 % par rapport à l’année précédente, une tendance inquiétante due aux multiples crises humanitaires, de Gaza au Soudan, qui obligent tant de personnes à fuir leur foyer. Precious, artiste-peintre, est du nombre.
Pour celles et ceux qui cherchent la sécurité en Europe, la mer Méditerranée reste la principale route migratoire, mais aussi l’une des plus meurtrières au monde. Depuis le début de l’année 2025, 57 227 personnes ont atteint l’Europe par ce dangereux passage. Si chacune avait traversé un parcours singulier, toutes laissent derrière elles leur ancienne vie dans l’espoir d’un avenir meilleur et plus sûr.
Pourtant, la traversée en mer, le sauvetage et le débarquement en Italie ne sont que des chapitres d’un périple personnel beaucoup plus long. Leur parcours a commencé dans des pays lointains et se poursuivent aujourd’hui encore, alors que ces personnes s’efforcent de reconstruire leur vie dans des lieux inconnus, souvent en proie à de grandes difficultés et à l’incertitude. Ces histoires sont rarement racontées, mais elles révèlent la résilience, la dignité et la force de celles et ceux qui doivent repartir à zéro.
Ce sont aussi des histoires qui appellent à la solidarité. Dans un monde de plus en plus marqué par la division et l’indifférence, la solidarité consiste à se tenir aux côtés de celles et ceux qui ont tout perdu, non pas par pitié, mais avec la responsabilité partagée et l’engagement de construire un avenir meilleur et plus humain.
L’histoire de Precious est l’une d’entre elles. (...)
Avant d’atteindre la Libye, Precious a passé 22 jours éprouvants à traverser le désert. « Nous ne savons pas ce qui est important dans la vie jusqu’à ce que nous arrivions à ce moment où même un simple verre d’eau devient très, très importante pour nous », se souvient-il. « Je n’ai jamais vu la mort de si près », ajoute-t-il, ressassant le souvenir de sa traversée infernale t et des violences subies en Libye.
Pourtant, l’histoire de Precious ne se résume pas à cette seule souffrance. C’est l’histoire d’un homme contraint de laisser derrière lui une vie réussie au Nigeria, pour poursuivre un avenir meilleur. Il vit désormais à Bari, dans le sud de l’Italie, là où il a posé le pied pour la première fois en Europe et travaille dur pour reconstruire sa vie. Sa passion pour la peinture constitue à la fois son moyen de subsistance et sa bouée de sauvetage : « un artiste ne peut pas créer lorsqu’il a le ventre vide », nous dit-il, « mais si cette partie de moi meurt [la peinture], alors il ne me reste plus grand-chose à vivre ». (...)
Alors que nous célébrons la Journée mondiale du réfugié, placée cette année sous le signe de la solidarité, le parcours de Precious nous rappelle avec force que derrière chaque sauvetage se cache non seulement une vie sauvée, mais aussi un avenir reconquis. La solidarité signifie se tenir ensemble, non pas comme des étrangers, mais comme une communauté mondiale qui refuse de tourner le dos à celles et à ceux qui sont dans le besoin. En soutenant le travail d’organisations telles que SOS MEDITERRANEE, en amplifiant les voix des personnes réfugiées et en exigeant des voies d’accès sûres pour les personnes contraint.e.s de fuir leur domicile, nous pouvons transformer le mot solidarité en une action salvatrice.
Car en soutenant les personnes réfugiées, nous ne nous contentons pas de les aider à reconstruire leur vie, nous défendons les valeurs qui nous définissent toutes et tous.