
Le samedi 22 mars des manifestations contre le racisme et le fascisme auront lieu dans le monde entier, à l’appel d’organisations unies par un appel commun, allant des États-Unis à l’Argentine, du Japon à l’Allemagne, du Danemark à l’Afrique du Sud.
En France, cette mobilisation est lancée par la Marche des Solidarités, composée de Collectifs de Sans-papiers et les Collectifs de mineur-es isolé-es en lutte. Leur appel est soutenu par plus de 506 organisations, nationales et locales, et plus de 100 manifestations sont annoncées dans notre pays.
Alors que le fond de l’air est brun partout dans le monde, que l’extrême droite contrôle les médias de masse en France, que les nervis fascistes multiplient les agressions, que la parole raciste est décomplexée que le gouvernement applique de larges pans du programme du RN, alors que nos dirigeants préparent désormais les esprits à la guerre, ripostons. Faire masse ce samedi est une étape pour construire un mouvement international à la hauteur du moment.
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– (Politis)
« On rentre dans un moment de résistance nécessaire face à l’extrême droite »
Lutter contre l’islamophobie, sur le terrain, sur les réseaux sociaux, partout. C’est l’objectif de la campagne lancée par une nouvelle organisation, la Génération Espoir Dignité Résistance. Un mouvement qui rassemble des structures aussi diverses que des collectifs de quartiers populaires, le mouvement antifa La Jeune Garde, l’Union syndicale lycéenne, des associations, etc. Le but : allier les compétences et les réseaux de chacun pour répondre à chaque offensive de l’extrême droite.
Deux de leur porte-parole, Yassine Benyettou, secrétaire national de RED Jeunes, et ex-candidat aux législatives de 2024 dans les Yvelines, et Sofia Tizaoui, secrétaire générale de l’Union syndicale lycéenne, expliquent ce que la « Génération EDR » entend mener comme action. (...)
Sofia Tizaoui : C’est pour cela que le 22 mars est une journée importante. Il faut comprendre l’ampleur du danger qui pèse sur les personnes racisées en 2027. On n’a plus le temps d’attendre ou de se taire. Il faut agir. Le cadre unitaire que l’on propose permet de répondre à toutes ces attaques pour faire front. On ne veut pas être ce peuple endormi qui se réveille sous servitude. On veut bouger dès aujourd’hui.
Yassine Benyettou : Le 22 mars, c’est la première étape. Cet automne, ce sera aussi les vingt ans de la mort de Zyed et Bouna. On invite toute la gauche à avoir en tête ce moment politique-là, à quelques mois des élections municipales et deux ans avant l’élection présidentielle. Ce sera un grand moment antiraciste.