Tandis que Binyamin Nétanyahou négocie, ses anciens amis et alliés politiques s’apprêtent à contrer la création d’un État palestinien.
Quels que soient le dépit des uns, l’impatience des autres – dont nous sommes, cela va sans dire – il importe donc de préserver aussi longtemps que possible le secret sur l’avancée des négociations, analyse ici Gershon Baskin.
Pas facile d’être Binyamin Nétanyahou. Des années durant, il s’est aligné sur des gens et des positions diamétralement contraires [à ce qu’exige] la réalité qu’il affronte aujourd’hui. Le moment est finalement venu de décider de l’avenir des relations israélo-palestiniennes.
Ces décisions dessineront également les relations israélo-américaines du futur, tout comme celles d’Israël avec l’Union européenne.
Plus important encore, ces décisions traceront l’avenir de l’État d’Israël et du peuple juif.
Les mêmes personnes et positions qui ressortissaient au camp politique et idéologique que Nétanyahou avait contribué à former se retrouvent brusquement dans l’autre camp et s’opposent à ce qu’il lui faut maintenant faire. Ce lundi, Tovah Lazaroff relatait dans le Jerusalem Post que « les chefs des colons avaient tenu dimanche après-midi à Jérusalem une réunion d’urgence contre la reprise des pourparlers israélo-palestiniens ».
Ces derniers savent exactement de quoi ils ont peur. Ils ont vu l’un de leurs anciens idéologues et chefs les abandonner et vider la Bande de Gaza de ses colons. (...)