
La conférence climatique vient de s’ouvrir au Qatar, c’est un peu comme si l’on faisait une conférence pour la transparence financière au Luxembourg ou aux iles Caïman, ne riez pas, cela peut arriver ! Qui aurait parié il n’y a pas si longtemps que l’on organiserait une coupe du monde de foot en plein désert ?
A titre d’exemple, la sobriété énergétique des gratte-ciels futuristes de Doha n’est pas vraiment une référence, le Qatar est le premier émetteur de gaz carbonique, le fameux CO2, avec 44 tonnes par habitants pour, par exemple, 6 tonnes pour la France. Et, si le sort des ouvriers immigrés est qualifié par Amnesty international de quasi-esclavage, les chevaux de l’émir sont très bien traités, il leur a fait construire un haras géant entièrement climatisé ! Droits de l’homme et écologie ne font pas partie du vocabulaire de cet émirat.
Cette conférence climat permet surtout au Qatar de s’afficher sur la scène internationale, de renforcer son influence diplomatique, et de promouvoir le gaz – dont ses sous-sols sont généreusement garnis- comme énergie fossile d’avenir. Car il sera difficile de trouver un accord qui succède à celui de Kyoto, notamment pour la réduction des gaz à effet de serre, en raison de la priorité accordée par tous les gouvernements à la fameuse croissance économique ! Alors que les inondations, les sécheresses et les tempêtes vont en se multipliant, l’on ne réfléchit qu’en termes de profit et de compétitivité ! (...)