
l’essentiel Ernest-Antoine Seillière, l’ancien président du Medef âgé de 84 ans, comparaît à partir de lundi avec douze autres personnes devant la 32e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris pour fraude fiscale. Ces cadres de la société d’investissement Wendel sont accusés d’avoir lors d’un montage financier complexe récupérer 315 millions d’euros en actions "en totale franchise d’imposition".
Ils sont soupçonnés d’avoir sciemment participé à un montage financier visant à tromper le fisc sur des montants colossaux : les anciens dirigeants de la société d’investissement Wendel, dont l’ex-président du Medef Ernest-Antoine Seillière, sont jugés à partir de lundi à Paris.
Quinze ans après les faits, quatorze personnes doivent comparaître pendant trois semaines, au premier chef le baron Seillière, 84 ans, héritier de la dynastie Wendel, à l’époque président du conseil de surveillance et patron des patrons européens. À ses côtés, Jean-Bernard Lafonta, 60 ans, alors à la tête du directoire, ainsi que onze cadres - anciens et actuels - et un ex-avocat fiscaliste devront s’expliquer à la barre de la 32e chambre correctionnelle sur un programme ultrasophistiqué d’intéressement baptisé Solfur.
315 millions d’euros récupérés en actions
Ce savant schéma avait permis fin mai 2007 à quatorze responsables (l’un d’eux est depuis décédé) de récupérer 315 millions d’euros en actions soit 4,6% du capital de Wendel et ce, selon l’accusation, "en totale franchise d’imposition". (...)