
En France, malgré l’intervention de personnalités emblématiques en lien direct avec la situation sur le terrain (ancien Ministre de l’Intérieur, Maires de villes de banlieues, Procureur de la République de Grenoble) en faveur d’un assouplissement de la législation ou de l’ouverture d’un débat, triomphent la conjuration du silence et la défense du statu quo. Un seul mot d’ordre pour les pouvoirs successifs : nous avons échoué, continuons le combat !
Nous, citoyens signataires de cet appel, demandons l’ouverture d’un débat public et transparent autour du cannabis sous l’égide du gouvernement.
Nous demandons la tenue d’un Grenelle du cannabis.
(...) Le paradoxe est que tout le monde s’accorde sur la gravité de la situation, quel que soit le critère retenu : coût social et budgétaire d’une lutte aux fondements incertains, niveau de consommation (parmi les plus élevés d’Europe, en particulier chez les mineurs de moins de 17 ans avec 41,5 % l’ayant expérimenté et 6,5 % de fumeurs réguliers), méfaits de l’économie parallèle (qui offre à des jeunes démoralisés un contrepoint crapuleux et lucratif au chômage massif), abandon par la République de quartiers passés sous la loi de réseaux mafieux.
Nous considérons qu’il est temps que la société se regarde telle qu’elle est et telle que nous la voulons, par-delà les anathèmes et les leurres, et qu’elle assume sa responsabilité à l’égard des jeunes générations. Il est temps que les partisans de la prohibition, de la dépénalisation et de la légalisation contrôlée, débattent sans exclusive, dans le but que ce débat trouve une issue politique qui permette de sortir de l’impasse actuelle.
Nous demandons l’ouverture d’un débat public et transparent autour du cannabis sous l’égide du gouvernement.
Nous demandons la tenue d’un Grenelle du cannabis.