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Armée : nouveau coup de frein de Trump sur l’intégration des transgenres
Article mis en ligne le 2 juillet 2017

L’administration Trump a décidé de retarder l’ouverture de l’armée aux recrues transgenres qu’avait décidée celle de Barack Obama, nouvel épisode dans la controverse sur une intégration qui divise l’Amérique.

Vendredi soir, à la veille d’un long week-end de fête nationale aux États-Unis, le secrétaire à la Défense Jim Mattis a annoncé qu’il retardait de 6 mois, au 1er janvier 2018, l’ouverture du recrutement militaire américain aux personnes transgenres.

« Nous allons utiliser ce délai pour mieux évaluer l’impact » d’un recrutement de ces personnes sur l’efficacité de la machine militaire américaine, a-t-il expliqué dans le mémo.

La décision de M. Mattis s’inscrit dans un contexte de pression d’une partie du camp républicain pour remettre en cause les mesures prises sous l’administration Obama en faveur des personnes transgenres, un sujet symbolique qui reste très polémique aux États-Unis, malgré le très petit nombre de personnes concernées.

Sous la pression notamment de la partie chrétienne conservatrice de son électorat, le gouvernement de Donald Trump a en février mis fin à un dispositif de protection des droits des transgenres dans le système public de l’éducation.

Les mesures supprimées, instaurées par la précédente administration, permettaient notamment aux écoliers et étudiants de se rendre dans les toilettes et les vestiaires du genre avec lequel ils s’identifient, et non pas celui qui est sur leur acte de naissance.

Le débat fait rage aussi dans les États. Le Texas est ainsi sur le point d’adopter une législation obligeant les élèves transgenres à utiliser les toilettes correspondant à leur sexe de naissance.

Et il se poursuit également devant la justice, où la Cour suprême sera probablement appelée à se prononcer un jour.

Au Pentagone, le report du recrutement des transgenres était demandé par certains chefs militaires, qui ont « demandé du temps » avant de le mettre en oeuvre, selon la porte-parole du Pentagone Dana White.

Selon la presse américaine, l’US Air Force (armée de l’air) et l’US Army (armée de terre) notamment ont demandé un délai de deux ans. (...)