
Les craintes émises récemment par les gouvernements algérien et américain de voir les groupes terroristes issus de divers horizons mettre à profit le chaos libyen pour se ravitailler en armes ne paraissent pas exagérées du tout.
Des experts en sécurité soutiennent l’idée, en tout cas, que le soulèvement libyen peut même constituer sur le long terme une menace pour toute la région. Aujourd’hui la situation est d’autant plus préoccupante que les arsenaux de l’Est libyen qui regorgent de tout type d’armement sont, soutient-on, peu ou mal gardés, et que la rébellion n’apparaît pas en mesure de les prendre en charge.(...)
Des situations où des civils s’emparent d’arsenaux militaires ont été également très nombreuses ces dernières années. Ce fut le cas, par exemple, de l’Ouganda en 1979, du Rwanda en 1994 et de l’Albanie en 1997. Il est aujourd’hui établi que dès que ces armes échappent à la surveillance de l’Etat, elles sont aussitôt revendues sur le marché noir à d’autres pays et des groupes rebelles. Cette crainte de voir le conflit libyen s’éterniser expliquerait peut-être pourquoi certains acteurs régionaux et internationaux hésitent encore à entreprendre des actions militaires contre El Gueddafi. (...)