
Smic au premier enfant, droit au répit, refonte du diplôme : seules quelques mesures auraient fait consensus, dans l’attente des arbitrages du Secrétaire d’État Adrien Taquet.
« Très forte déception », « dégoût » ou « sentiment pondéré » : voilà les impressions laissées vendredi aux représentants associatifs après l’ultime réunion du groupe de travail chargé de la refonte du statut.
« Le seul élément positif qui fait consensus c’est l’obtention du SMIC au premier enfant accueilli, mais pour le reste, je suis outrée. Il n’est même pas question d’augmenter les indemnités d’entretien » décrit Annick Moine, présidente de la FNAF.
« Nous sommes très loin des espoirs attendus, nous allons devoir nous remobiliser car il n’y aura pas de session de rattrapage. Ce qui va se décider là aura des conséquences sur 10 à 15 ans, si nous ratons cette réforme le métier s’éteindra » déplore Marie-Noëlle Petitgas, co-présidente de l’ANAMAAF.
Côté syndicats, « l’intérêt supérieur de l’enfant est souvent brandi mais à géométrie variable et toujours dans le sens de l’employeur », regrette Evelyne Arnaud, porte-parole du Syndicats des assistants familiaux (SAF-Solidaires). « Est-ce normal qu’aucun représentant de l’Assemblée des départements de France (ADF) n’ait assisté à ce groupe de travail, alors même que les départements sont chargés de la protection de l’enfance ? Le constat est assez désespérant ». (...)
Craintes pour l’avenir
« Il y a des éléments positifs mais nous restons dubitatifs car nous n’avons pas avancé sur certains éléments essentiels, comme l’augmentation des indemnités d’entretien, et nous craignons un décalage entre les intentions de départ et les textes qui suivront » décrit Sandra Onyszko, porte-parole de l’UFNAFAAM. (...)