
Le désert du Sahara verrait actuellement sa mégafaune décliner de manière dramatique, dans un triste silence. C’est en gros le message que souhaite faire passer une nouvelle étude publiée par des dizaines de chercheurs. Ceux-ci soulignent également que les données manquent pour en connaître les causes précises, même si l’on se doute que la surchasse des grands mammifères doit y contribuer.
Fort de ses 8,6 millions de kilomètres carrés, le Sahara n’est autre que le plus vaste désert chaud de la planète. Les conditions de vie y sont particulièrement difficiles, car il y pleut peu (précipitations moyennes inférieures à 100 mm par an). Cependant, ces contraintes n’ont pas empêché le développement d’une faune adaptée. Mais une partie de celle-ci serait en train de souffrir, voire de disparaître partiellement dans l’indifférence générale. (...)
On ne parle pas ici d’animaux méconnus, mais bien de mammifères emblématiques associés à l’image même du Sahara.
Pour le montrer, les populations de 14 espèces ou sous-espèces appartenant à la mégafaune ont été passées en revue (nombre d’individus, répartition, etc.). Le constat est accablant (...)
Selon la coordinatrice de l’étude, le Sahara serait un exemple de la grande négligence historique dont font l’objet les déserts et les peuples humains qui en dépendent. Par ailleurs, elle précise que la communauté scientifique pourrait y faire une importante contribution en récoltant des informations de base sur la biodiversité de ce milieu aride, ainsi qu’en y développant de nouvelles approches pour gérer durablement les espèces et les écosystèmes. Un message d’alerte vient d’être lancé. Qui y répondra ?