
Le centre de rétention administrative de Pamandzi à Mayotte a fait l’objet d’une visite de quatre
contrôleurs du 26 au 30 mai 2009 et le 4 juin 2009. Les recommandations
qui ont suivi cette visite ont été rendues publiques au Journal officiel du 25 juillet 2010.
Elles comportaient notamment les mentions suivantes : « les conditions d’hébergement sont indignes
[...]. Il convient de remédier sans attendre la construction d’un
nouveau centre à de telles situations. [...] L’accueil des familles doit être prévu dans le centre.
Les proches peuvent attendre aujourd’hui plusieurs heures, assis à même le sol,
couverts de poussière à chaque entrée de véhicule dans le centre. Des bancs et des parasols doivent
être mis à leur disposition et un muret de protection contre les projections
de la route édifié. »
Le rapport d’activité 2010, qui faisait une première fois le point sur les suites données à ces
recommandations publiques, insistait sur l’absence d’effectivité de recours juridictionnels
pour les retenus admis dans ce centre.
Le Contrôleur général doit constater avec regret que malgré un premier arbitrage en faveur d’un
nouveau centre en 2008 et la perspective « de livraison d’un nouveau
centre de 136 places en 2012 » annoncée par le ministre chargé de l’immigration dans sa réponse au
rapport de visite datée du 27 mai 2010, aucun commencement de réalisation n’a été engagé. La
construction d’un nouveau centre avait pourtant fait l’objet d’une inscription de crédits au
projet de loi de finances pour 2011. Par ailleurs, le communiqué de presse de la préfecture de Mayotte du
8 juin 2011 ne fait plus référence à une date de mise en service, précisant que « dans l’attente de la
construction du nouveau centre de rétention administrative de Pamandzi, divers travaux ont été
réalisés ».
(...) Le Contrôleur général renouvelle sa plus vive préoccupation des conditions de séjour des personnes
retenues au CRA de Mayotte ; les témoignages qu’il reçoit régulièrement attestent du caractère
indigne de l’hébergement et de l’inadaptation du centre à la présence d’enfants. Il demande à
nouveau que soient prises en considération l’ensemble de ses recommandations du 30 juin