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le Monde
« Ce n’est pas un feu de brousse mais une bombe atomique » : en Australie, des milliers de gens fuient les incendies dévastateurs
Article mis en ligne le 6 janvier 2020

Partir ou rester ? Se mettre à l’abri des flammes ou les affronter pour sauver sa propriété ? Dans trois Etats australiens, les autorités avaient appelé, dès jeudi 2 janvier, habitants et touristes à évacuer les zones les plus exposées aux incendies, avant que samedi des températures caniculaires et des vents violents viennent attiser encore davantage les immenses brasiers qui se poursuivaient dimanche, et qui depuis fin août ravagent le pays. Dimanche, les autorités faisaient état de trois morts durant le week-end, ce qui porte le bilan provisoire à vingt-quatre décès.

Des dizaines de milliers de personnes ont répondu à leur demande et se sont mises en route. (...)

« Tout d’un coup, l’électricité et les réseaux téléphoniques ont été coupés. Puis le ciel est devenu totalement noir. Et il y a eu ces bruits épouvantables : le rugissement du feu, le sifflement du vent, les hélicoptères. C’était une atmosphère surréaliste, terrifiante », raconte le quadragénaire qui a mis deux jours pour regagner Sydney, à cause des bouchons et des routes fermées.
« Si vous pouvez partir, vous devez partir maintenant » (...)

Depuis le 31 décembre, quand les brasiers ont brusquement gagné en intensité dans le sud-est du pays, des milliers d’Australiens relatent, chaque jour, les mêmes scènes de chaos. Le ciel qui disparaît sous un nuage de fumée. Le vent. La chaleur. Les pluies de braises et de cendres qui en quelques minutes enflamment tout. Puis la fuite, avec quelques affaires rassemblées à la va-vite et les animaux domestiques, vers le centre d’évacuation le plus proche ou vers l’eau. (...)

D’autres, complètement encerclés, attendaient toujours les secours, samedi, à Mallacoota, dans l’Etat de Victoria, où c’est la marine qui a entrepris d’évacuer les quelque 4 000 personnes réfugiées sur la plage depuis le soir du réveillon.