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Climat : les grands pays annoncent leurs engagements de réduction des émissions
Article mis en ligne le 17 avril 2015

Plusieurs grands pays - Etats-Unis, Europe, Russie - viennent d’annoncer leurs engagements de réduction de gaz à effet de serre. Pour y voir plus clair, Reporterre a établi une carte des émissions des pays du monde. Par ailleurs, le processus de négociation sur le climat continue. Ce week-end aura lieu le Forum des économies majeures, une importante - et discrète - réunion à Washington, à laquelle participera Laurent Fabius.

Quels objectifs déjà connus ?

La Suisse s’est engagée dès le 27 février à réduire ses émissions de 50 % d’ici 2030 par rapport à 1990. L’Union européenne lui a emboîté le pas le 6 mars, avec un objectif de réduction de 40 % au moins d’ici 2030, par rapport à 1990. Elle a été rejointe le 27 mars par la Norvège, qui se fixe la même cible. Premier pays en développement à se dévoiler, le Mexique a rendu publique sa contribution dès le 30 mars : il prévoit un pic d’émissions en 2026 et une réduction de 25 % en 2030 par rapport à 2013 de ses gaz à effet de serre et de ses polluants à courte durée de vie.

Les États-Unis et la Russie, deux gros émetteurs de GES, ont remis leurs contributions in extremis le 31 mars. Les premiers se bornent à promettre une réduction de leurs émissions de 26 à 28 % d’ici 2025 par rapport à 2005, conformément à l’accord sino-américain de novembre 2014 ; la seconde se limite à un objectif modeste de 25 à 30% de réduction de ses émissions en 2030 par rapport à 1990. A la surprise générale, le Gabon a lui aussi révélé sa contribution le 1er avril, avec un objectif de 50 % de réduction pour 2025.
(...)

le Gabon joue le jeu, en s’interdisant de comptabiliser le carbone absorbé par la forêt, qui couvre pourtant la majeure partie de son territoire. Pour les autres, « c’est le grand flou, avec une multiplicité de règles. Chaque pays a fait ce qu’il voulait », observe Célia Gautier. (...)

En attendant, les négociations suivent leurs cours, de manière plus informelle. Vendredi 17 avril à Washington s’ouvrent les trois jours de réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI, au cours desquelles sera évoquée la question du financement de la lutte contre le changement climatique. Elles seront suivies par le mystérieux Forum des économies majeures les 19 et 20 avril, dont les 17 invités pèsent pour 80 % des émissions mondiales de GES. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, doit y participer. (...)