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Climat : les scientifiques s’alarment, les politiques piétinent
Article mis en ligne le 12 novembre 2015

Du 8 au 10 novembre, les représentants de 70 pays se sont réunis à Paris pour préparer le terrain avant la COP 21. Pour Laurent Fabius, cette « pré-COP » a permis quelques avancées – mais rien de précis, malheureusement. Alors que de nojuvelles études scientifiques font état d’une menace climatique grandissante.

« Un compromis est à notre portée. » C’est par ces paroles que le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a clôturé la pré-COP, mardi 10 novembre à midi, devant un parterre de journalistes. Des propos encourageants à moins de trois semaines du coup d’envoi de la COP 21, qui se déroulera du 30 novembre au 11 décembre à Paris. Ce sommet devrait aboutir à l’adoption d’un accord entre les 195 États participants. Objectif : contenir le réchauffement climatique sous la barre des 2°C par rapport à l’ère préindustrielle.

Dans l’espoir de donner une impulsion politique à ce processus onusien laborieux, les représentants de 70 pays, parmi lesquels une soixantaine de ministres, étaient réunis du 8 au 10 novembre au centre de conférences du ministère des Affaires étrangères, dans le XVe arrondissement de Paris. Leur objectif n’était pas de retravailler directement le projet d’accord de 55 pages issu de la dernière session de négociations à Bonn, qui présente encore de nombreuses propositions contradictoires, mais de trouver des compromis sur des pierres d’achoppement récurrents. Par exemple, l’aide financière aux pays en développement, ou la mise en place d’un mécanisme de révision des ambitions nationales en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Quatre groupes de travail

Pour ce faire, après s’être réunis en session plénière dimanche 8 novembre, les représentants des pays se sont répartis en quatre groupes de travail thématiques (...)

400 millions de personnes sous l’eau si la température augmente de 3°C

Lundi 9 novembre, une étude de l’institut Climate Central indiquait qu’un réchauffement de 2°C aurait pour conséquence une hausse de 4,7 mètres du niveau des océans, impactant des zones abritant actuellement 280 millions de personnes. Un réchauffement de 3 °C, trajectoire dans laquelle nous placent les contributions nationales actuelles, et ce sont 400 millions de personnes qui seraient impactées par une hausse de 6,4 mètres du niveau des mers. De grandes villes comme Shangai, Bombay et Hongkong seraient vouées, à long terme, à partiellement disparaître sous les eaux.



Le même jour, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) publiait son rapport annuel selon lequel le niveau de concentration moyenne de dioxyde de carbone (CO2) a atteint un nouveau record en 2014 (397,7 parties par million). De nouveaux records ont aussi été relevés pour le méthane et le protoxyde d’azote. « Cela signifie des températures globales plus élevées, plus de phénomènes météorologiques extrêmes telles que des vagues de chaleur, des inondations, la fonte des glaces et l’élévation du niveau des océans et de leur acidité, a prévenu l’organisation. Nous avançons en territoire inconnu et la machine s’emballe à un rythme effrayant. »