
Le mécanisme de la précarisation des étudiants, que la pandémie a accélérée, commence à être mieux connu. Une étude de l’association Linkee, dévoilée lors d’un colloque lundi 24 octobre, livre des détails sur ces jeunes en souffrance.
L’image a deux ans. En plein deuxième confinement, les longues files d’étudiant·es attendant un colis d’aide alimentaire dans l’un des points de distribution de l’association Linkee ont marqué les esprits. Mais deux ans après, comment vivent ces jeunes ? La précarité qui frappe les étudiant·es s’est-elle ancrée ?
Pour répondre à ces questions, la même association a organisé le 24 octobre au Conseil économique, social et environnemental (Cese) un colloque, introduit par son fondateur, Julien Meimon, qui a rappelé que la vulnérabilité de ces étudiant·es était « en germe » avant le covid. Le problème, qui n’a pas attendu la pandémie pour émerger, est structurel, ont confirmé les différents acteurs présents.
Dès novembre 2019, un étudiant lyonnais s’était immolé par le feu devant le Crous pour alerter sur sa situation et celle de ses camarades, rappelant qu’en France, chaque jour, des jeunes sont contraints de se priver de manger et de se soigner. (...)
Les trois types de population dite à risque sont d’abord les étudiantes et étudiants étrangers, celles et ceux qui sont âgés de plus de 25 ans et les « décohabitant·es », c’est-à-dire qui ne vivent plus chez leurs parents. (...)