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Conférence Climat en vue : Avis du CESE
Article mis en ligne le 16 mai 2015
dernière modification le 11 mai 2015

La France se serait-elle « battue » pour accueillir à Paris – enfin, au Bourget, en premier lieu – la prochaine conférence sur le Climat, comme Don Quichotte le fit – contre les moulins à vent, vous vous souvenez… ?
C’est en tout cas, ce qui filtre1, du discours du ministre Laurent Fabius s’adressant au CESE qui rendait public le 28 avril 2015 deux avis préalables à la COP212 : au moment où fut prise cette décision, a rappelé le ministre, les candidats n’étaient pas légion…

Et même, après cette victoire toute relative, il aurait recueilli en gage d’humoristique accolade un « Good luck ! » qui en dit long sur l’état d’esprit des Parties liées (selon le jargon consacré) en prélude à la Convention onusienne destinée à contrer le dérèglement climatique. Le président de facto de cette prochaine négociation internationale, le ministre français des Affaire étrangères et du développement international Laurent Fabius, préfère d’ailleurs le terme « dérèglement » à celui de « réchauffement », a-t-il tenu à souligner devant son auditoire du CESE. A l’instar des rapporteurs des deux Avis de la « 3ème assemblée de la République » livrés ce jour-là, il a mis en exergue le fait que la question n’était « pas seulement » environnementale.
Réussir la conférence Climat : « bonne chance, Paris ! »

Pour avoir une chance de voir enfin la question prise au sérieux et à bras le corps, il faut la faire valoir sous l’angle de la santé (cf la Chine), de l’indépendance nationale et de la sécurité énergétique ; ou encore, comme moteur de la « croissance verte » et du changement de modèle économique indispensable à nous sortir de l’ornière ; car, a laissé échapper en conférence de presse peu avant, Bernard Guirkinger (DG de Suez environnement jusqu’en 2013), co-rapporteur de l’avis « Réussir la conférence climat Paris 2015 », le modèle économique actuel est à jeter aux orties : mauvais pour le climat sans être florissant ni pour l’emploi ni l’ancienne prospérité économique dont ont, aveuglément, la nostalgie ceux qui en dépit du bon sens, nous enferrent dans l’austérité, et par peur de leur propre ombre, freinent la « transition écologique ».

Biodiversité et lutte contre le dérèglement climatique vont de pair, ont insisté à la tribune les rapporteurs emmenés par Anne-Marie Ducroux, présidente de la section environnement du Cese.

Message reçu, à en juger par les interventions des deux ministres présents, Ségolène Royal et Laurent Fabius. A suivre à la loupe, à l’issue de la COP21, la réunion des 196 parties à la Convention Climat prévue à Paris entre le 30 novembre et le 11 décembre prochains. (...)

Beaucoup d’embûches et d’inconnues encore, nul doute que tel était au fond le message de Laurent Fabius au-delà de l’enthousiasme, voire de la combativité dont sont empreintes les allocutions des uns et des autres. Au moins à la tribune, parce qu’en coulisse, le scepticisme est de mise quant à l’obtention d’un « accord contraignant à la hauteur de l’enjeu » fin 2015 à Paris. (...)