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Coronavirus à Toulouse : Le Conseil d’Etat annule l’obligation de fournir des masques aux détenus
Article mis en ligne le 11 octobre 2020

Début septembre, le tribunal administratif de Toulouse avait ordonné à la maison d’arrêt de Seysses de fournir des masques aux détenus (...)

Le Conseil d’Etat a tranché ce vendredi. Il a annulé une décision du tribunal administratif de Toulouse, prise début septembre, qui ordonnait à la maison d’arrêt de Seysses, près de la Ville rose, de fournir des masques aux détenus et de leur proposer un dépistage du Covid-19.
Fin août, quatre avocats toulousains avaient saisi le tribunal administratif après avoir constaté que lors de vidéoconférences, leurs clients détenus assis à moins d’un mètre d’eux ne portaient pas de masque. Dans son ordonnance du 4 septembre, dont le garde des Sceaux a relevé appel, le tribunal toulousain soutenait que « l’absence de dépistage généralisé doublée de la non mise à disposition de masques » caractérisait « une atteinte manifeste et illégale aux libertés fondamentales ».

47 détenus actuellement testés positifs en France

Mais pour le ministère de la Justice, « le recours à une campagne de dépistage massive constitue une obligation disproportionnée compte tenu du nombre de personnes détenues diagnostiquées positives au Covid-19 ». Selon lui, seuls deux cas de contamination ont été diagnostiqués dans l’établissement depuis le début de l’épidémie. D’après les derniers chiffres de l’administration pénitentiaire, datant de lundi, 482 détenus ont été testés positifs au coronavirus depuis le début de l’épidémie, dont 47 actuellement contaminés dans les 188 prisons françaises. Un homme de 74 ans, incarcéré à Fresnes (Val-de-Marne), est décédé mi-mars.
(...)

« Le dépistage général de l’ensemble des détenus et des personnels d’un établissement pénitentiaire n’est estimé pertinent que dans la seule hypothèse où au moins trois personnes se révèlent contaminées, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle », souligne le Conseil d’Etat, mettant en avant la notion d’« anneau sanitaire » dans les prisons. Toutefois, ajoute-t-il, les nouveaux détenus font l’objet d’un dépistage systématique deux jours après leur arrivée, puis au neuvième jour de leur détention, et sont placés à l’isolement dans une zone spécifique.