
Le ministère grec des Migrations a annoncé vendredi le prolongement jusqu’au 7 juin des mesures de confinement dans les camps de demandeurs d’asile, mises en place depuis plus de deux mois pour enrayer la pandémie du nouveau coronavirus.
Les dizaines de milliers de migrants présents dans les camps surpeuplés des îles grecques et du continent doivent encore restés confinés. Contrairement au reste de la population en Grèce, qui a pu entamer un déconfinement à partir du 4 mai, ces résidents devront prendre leur mal en patience jusqu’au 7 juin.
"À la suite d’une décision des ministres de la Protection du citoyen, de la Santé et des Migrations, les mesures contre la propagation du virus Covid-19 sont prolongées pour les résidents des centres d’accueil et d’identification à travers le pays", a indiqué, vendredi 22 mai, le ministère grec des Migrations dans un bref communiqué, sans donner plus de précisions. (...)
Il s’agit de la deuxième prolongation des mesures sanitaires visant les migrants des camps surpeuplés. Le 10 mai, le gouvernement grec avait déjà décidé d’une prolongation jusqu’au 21 mai.
Ces mesures, mises en place pour enrayer la pandémie de coronavirus, avaient par ailleurs été appliquées plus tôt dans les cinq camps des îles de la mer Égée, où sont entassés plus de 33 000 demandeurs d’asile pour une capacité totale de 5 400 personnes, et dans des installations sur le continent, où vivent 70 000 autres personnes. Le gouvernement avait en effet confiné cette population dès le 17 mars, soit une semaine avant le confinement général imposé à l’ensemble du pays.
Aucun cas du coronavirus dans les camps (...)
Seuls deux migrants arrivés début mai à Lesbos et vivant dans un campement provisoire au nord de l’île avaient été testés positifs et placés en quarantaine. Les tests de dépistage massifs dans les camps n’ont toutefois commencé que début mai. (...)
Récemment, des restrictions en termes de droits des migrants ont été observées en Grèce. Une loi adoptée le 8 mai permet notamment d’accélérer les procédures d’asile ainsi que la détention automatique des demandeurs d’asile dont les appels ont été rejetés et de ceux étant soumis à des procédures de retour.