
Ce n’est pas sur la nouvelle centrale photovoltaïque Les Sablières, du Barp qu’il faut compter pour limiter massivement l’émission de CO2. Inauguré hier cet équipement génère une puissance qui, peut au mieux équivaloir à la consommation de quelques centaines de foyers. Mais cette ferme solaire a une valeur symbolique : elle est installée en face de l’entrée du site girondin du Commissariat à l’énergie atomique, spécialisé dans les armes nucléaires. Et elle se situe à moins de deux kilomètres du futur laser Megajoule, destiné à simuler les essais nucléaires.
...Eosol fait partie de ces locataires. Installée sur Laseris depuis 2008, c’est donc aux portes de son siège social qu’elle a réalisé sa première ferme solaire. Mais elle a lancé une réalisation de plus grande ampleur à Villeneuve-de-Marsan, en association avec la Caisse des dépôts, tout en travaillant à d’autres projets sur les communes de Rion-des-Landes (Landes) la Genétouze (Charente-Maritime) et Saucats...
...La contestation antinucléaire et la campagne électorale régionale se sont invitées hier à l’inauguration des Sablières. Tandis qu’Alain Rousset n’était pas mécontent de rappeler l’implication du Conseil régional dans le développement d’activités technologiques, une mini-manifestation était organisée par le réseau « Sortir du nucléaire », auquel s’étaient joints Marie Bové, tête de liste d’Europe Ecologi en Gironde, ainsi que plusieurs candidats verts et NPA. Stéphane Lhomme, porte-parole du réseau a dénoncé l’ « écoblanchiment » que représente cette centrale à deux pas du Megajoule, où s’analyseront les armes nucléaires de demain.