Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
La Marseillaise
Derrière les murs des maisons de retraite
Article mis en ligne le 26 décembre 2016
dernière modification le 21 décembre 2016

Affectées à un établissement du groupe Korian, elles témoignent au grand jour de cas de maltraitance inacceptables. Avec la CGT, elles luttent pour leur réintégration au sein de l’Ehpad les Parents dont elles ont été licenciées ou écartées.

Vendredi matin, c’est aux médias marseillais que ces jeunes femmes ont dévoilé leur dégoût, leur peine et leur colère... Avec la volonté farouche de se battre contre les licenciements dont elles sont aujourd’hui les victimes.

De ce mal-vivre des résidents, elles font défiler des images qui font perler les larmes dans leurs yeux. Car Pauline, Farida ou Muriel partagent la souffrance des personnes dont elles s’occupent au quotidien. « Je n’ai pas d’autre choix que celui de cette maltraitance sournoise », déplore Pauline. Pas d’autre choix en effet quand on a la charge, à deux équipes qui se relaient pour s’occuper de près d’une centaine de résidents. Personne ne sait, si cela n’a pas été vécu, la charge physique, que représente leur travail. Des résidents dont certains n’ont plus tout à fait leur tête, des besoins quotidiens ou immédiats auxquels il faut répondre, à toute heure. « Beaucoup d’entre elles n’expriment pas ces besoins », dit Farida, et il faut donc savoir les anticiper. à deux aides-soignantes et une assistante de service hospitalier pour la nuit, on imagine...

« Les couches qu’il faut changer, alors que nous n’en avons pas de dignes de ce nom et que les résidents vont en subir les conséquences », s’insurge Muriel. Personne d’autre que ces salariées ne sait la charge affective que représente leur métier. « Dans ce type d’établissements, il y a bien sûr des décès, dit Farida. Ce sont aussi des situations que nous avons à gérer. Comme la solitude des résidents qui n’ont droit à aucune sortie. » Qui peut dire, mieux qu’elles-mêmes, le poids émotionnel qui pèse sur les épaules de ces jeunes femmes ? (...)

Répression permanente

Et comme si cela ne suffisait pas, la direction de cette maison de retraite en remet une louche. Brimades, harcèlement, encadrement quasi-militaire dans le cas de l’Ehpad les Parents, c’est l’autre facette du quotidien de ces salariées trop transparentes, Dont il faut donc se séparer, d’une manière ou d’une autre. (...)