
Fin avril, en Lot-et-Garonne, 15.587 personnes étaient inscrites à Pôle emploi en catégorie A, soit une augmentation de +1,8% par rapport au mois précédent (+274). Sur un an, ce chiffre est en hausse de +8,5%. Cette situation est alarmante et c’est la même dans toute la France ! Pour y remédier différentes actions sont mises en place par le gouvernement envers les jeunes et les seniors. Mais, pour la tranche des 26-50 ans ? Qu’est-il fait pour elle ? Jessica a 43 ans. Elle n’a jamais trouvé d’emploi stable. Aujourd’hui, elle en assez de se sentir oubliée. Rencontre...
« Entre 30 et 45 ans, on n’existe pas ! »
A l’aube de ses 44 ans Jessica* en a « raz-le-bol ». Depuis près de 20 ans, elle passe de petits boulots en petits boulots. Toujours à rebondir, toujours à se battre, aujourd’hui, elle en a assez et veut dénoncer un système qui se soucie peu de cette tranche d’âge.
En fait, pour elle, les ennuis commencent en seconde. Déjà, à l’époque, elle désire être journaliste. Sa matière forte est le français. Mais en arrivant au lycée, son prof de français lui casse tous ses rêves : « votre style est trop fleuri mademoiselle ! ». Le bac en poche, Jessica décide alors de se diriger vers une licence de psychologie. A l’issue de son cursus universitaire et de nombreux rebondissements administratifs, elle se lance sur le marché du travail à 25 ans.
« Là, l’ANPE me dit texto ’qu’est-ce que vous voulez faire avec ça !’ » Elle décide donc de s’inscrire dans les agences d’intérim. Elle essuie maints refus. « Une agence m’a même dit ’vous êtes trop diplômée. C’est sûr, vous trouverez un emploi et vous nous planterez ! » Elle se dirige alors vers la mission locale qui lui répond « vous avez 25 ans, titulaire d’une licence et vous habitez chez vos parents. Nous avons des jeunes beaucoup plus dans le besoin que vous à nous occuper. Au revoir ! » (...)