La crise sanitaire a ébranlé les certitudes. Mais elle est venue renforcer nos convictions.
Cette crise nous invite aussi à aller plus loin : la voix de notre journal doit être davantage entendue. Nous ne pouvons rester confinés dans les marges de notre société. Il nous faut pour cela inventer d’autres manières de faire du journalisme et de diffuser notre média, en phase avec les évolutions de nos lectorats, avec les nouvelles attentes de celles et ceux qui ne nous lisent plus ou qui ne nous lisent pas encore. La presse que nous défendons, engagée, exigeante, et bien sûr indépendante des pouvoirs politiques et économiques, se doit d’être accessible à tous. Comment atteindre davantage les jeunes, les classes populaires, tous ceux qui n’ont pas un accès direct à des médias indépendants, rigoureux et combatifs ?
Nous devons aussi passer un cap pour faire contre-culture et peser dans le débat public. Mutualiser nos moyens avec d’autres est une nécessité. Il y a urgence à construire, avec ceux qui partagent notre vision, des forces médiatiques à la hauteur des défis sociaux et écologiques. (...)