
Ah ah ah ! Qui aurait imaginé que tout cela fût possible mais oui ma bonne dame imaginez un peu qu’en 2013, aujourd’hui même, et bien que le temps passe, quelques tenants de la tradition de l’entre-soi, de ceux qui dorment en pyjamas et qui peuvent, à juste titre, penser que leurs parents étaient aussi cousins, voire frères et sœurs, de ceux qui n’aimaient guère l’autre cousin parti à Paris vivre dans le Marais, mais qu’est mort depuis, d’une longue maladie, dont on se réjouissait presque tant on aime les punitions et les châtiments, dans nos vies étriquées, je veux dire les leurs, oui, qui aurait cru qu’après ce que l’on sait, qu’à l’heure d’internet et du grand partage, des familles angevines - mais que l’on pourrait trouver ailleurs - rien d’angélique malgré les prétentions, oui, qui aurait cru après Miles Davis et les flics new-yorkais incapables de faire la différence entre la messe en fa et la messe en si, oui, qui pourrait croire qu’il existe encore des gens assez cons pour "penser" que les Noirs descendent du singe et pas les Blancs ?
Putain pas moi. Je le dis un peu en colère, sous l’émotion mais surtout j’ai envie d’en rire ! Pensez donc ! Des catholiques ! Des croyants !
(...) Non mais regardez la France ! On dirait une chanson de Brel sur les Flamands ! Et c’est pas peu dire ! Où sont la politesse, l’humanisme ou juste, tenez, la réflexion ? Qu’ont-ils donc tous après tant d’années de droite à se lâcher en public, entre leurs rôts et leurs génuflexions ? Que croient-ils donc ? Maréchal nous voilà ? Faites-moi rire encore avec vos peaux de bananes et vos blondinets, vos écoles privées confessionnelles et vos voitures allemandes, vos balais dans le cul et vos prétentions : vous criez au feu parce que vous sentez le rance et savez par avance que votre monde est fini depuis si longtemps ! (...)
Bien sûr, vous êtes à l’image de ceux que vous détestez, les voyous de banlieues, la racaille et ceux-là même qui vous façonnent en creux : vous n’avez plus diction ni politesse et je ne parle même pas de votre incapacité à mettre le clignotant pour tourner. Vous êtes comme les autres, des égoïstes préoccupés par l’absence de rêve et la préservation d’un patrimoine dont on espère que le fisc fera bon usage comme il devrait le faire des Ferraris™ des footballeurs. Moquez vous donc, vous êtes comme eux : minuscules et analphabètes.
Vous êtes comme eux vous êtes français, synonyme aujourd’hui de pas de quoi être fier.