
Le mardi 21 décembre, alors qu’ils étaient encore en grève, des militants de l’association Ballon Rouge d’Aubagne sont allés rencontrer sur le centre de traitement des déchets d’Aubagne, une dizaine de salariés du site. Aujourd’hui, des directives nationales imposent des modifications de leur temps de travail, avec un allongement de la durée journalière. Leur colère explose, ils demandent le respect de leur métier et la reconnaissance de sa pénibilité.
Pendant les périodes de confinement, les salariés du centre de traitement des déchets d’Aubagne n’ont pas eu droit au télétravail. Ils ont continué à collecter nos ordures chaque jour, malgré les effectifs réduits, les longues périodes sans repos, les collègues malades non remplacés ; ils ont fait le boulot.
Aujourd’hui, des directives nationales imposent des modifications de leur temps de travail, avec un allongement de la durée journalière. (...)
Chaque jour, pour que nos rues soient propres et que nos poubelles soient vidées, ils doivent affronter des conditions de travail qui vont souvent bien au-delà de ce que les normes d’hygiène et de sécurité au travail permettraient d’accepter.
Outre les odeurs liées à tout détritus, ils subissent souvent des contenus inacceptables, une fosse septique… pour laquelle le conteneur a été une solution moins onéreuse que la pompe ; des couches pleines d’excréments, et pas forcément de bébé, des résidus toxiques les plus divers…
Des trottoirs sans bateau qui ne permettent pas la manipulation facile des bennes.
Des bennes tellement remplies de gravats, qu’il est quasiment impossible de les bouger.
Des sacs et des cartons posés n’importe où.
Des accès aux poubelles sur des chemins trop étroits ou dangereux.
Des marches arrière obligatoires avec les camions benne pour manœuvrer.
Des échanges agressifs avec les automobilistes que le camion empêche de passer.
Des intempéries qui n’autorisent pas pour autant un travail à l’abri.
Tout cela au quotidien, c’est effectivement de la pénibilité ; et ce qu’ils demandent, c’est simplement que cela soit reconnu. Surtout quand ils voient dans leurs rangs se multiplier les cancers ou autres maladies, et qu’ils n’ont eu droit à aucune visite médicale professionnelle depuis plusieurs années.
Ils veulent avoir le sentiment d’être respectés et entendus quand ils s’adressent à leur hiérarchie, et que leurs missions de services publics ne soient pas niées. Ce qui est loin d’être le cas, lorsqu’ils voient l’état des sanitaires mis à leur disposition, les décrire devient indécent mais ce qui est sûr, c’est que si un cadre ou un élu du territoire devait les utiliser, il deviendrait constipé pour le restant de ses jours… (...)
Ils sont indispensables à notre bien-être, comme chacun a pu le constater ces dernières semaines, alors ne l’oublions pas, et accordons leur le respect qu’ils méritent.
À Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, les habitants sont excédés par la "saleté" laissée par les déchets entassés dans les rues, à la suite de la grève des éboueurs ⬇ pic.twitter.com/0IxGgNhGub
— BFM Marseille Provence (@BFMMarseille) December 16, 2021
Grève des éboueurs à Marseille et Aubagne : la préfecture de police réquisitionne les agents grévistes
➡️ https://t.co/lvZJJTPbw6 pic.twitter.com/SWSNWEN3JX— France Bleu Provence (@bleuprovence) December 17, 2021
Pour collecter les 2.500 tonnes de déchets encore présents dans les rues de Marseille et de la ville voisine d'Aubagne en raison d'une grève des éboueurs, la préfète de police a annoncé jeudi la réquisition d'agents jusqu'à lundi.
— M (@michael_a15) December 16, 2021
Pourquoi très peu de médias locaux parlent de la grève des éboueurs à #Aubagne et celle des cantinières ?@villedaubagne @aubagnetv
— Résistance Solaire (@ResistSolaire) December 2, 2015
@HCendrar @FlammeEtBougie https://t.co/o061bhs7HO
— k Delacroix (@ktdelacroix) December 21, 2021