
Triste année pour la liberté d’expression aux États-Unis, puisque le nombre de censures observées a considérablement augmenté au sein des établissements scolaires. Sont particulièrement visés les ouvrages traitant de la sexualité ou des ethnies, mais, en règle générale, tout ouvrage faisait apparaître, ou rédigé par un membre d’une minorité a des chances de rapidement disparaître.
(...) L’organisation The Kids’ Right to Read Project a ainsi relevé 49 cas de censure de livres dans les bibliothèques, dans 29 États au total, soit une hausse de 53 % par rapport à l’année dernière. Signe de contrôle accru de l’information par le gouvernement ? Pas forcément, puisque bibliothécaires et parents peuvent retirer eux-mêmes ou demander le retrait des ouvrages qu’ils jugent pernicieux.
De fait, impossible de savoir si une grande coalition de censeurs travaille en sous-main (...)
Parmi les ouvrages frappés par la censure, on retrouve L’oeil le plus bleu de Toni Morrison, Le Premier qui pleure a perdu, de Sherman Alexie, ou La Maison aux Esprits d’Isabel Allende. Pas vraiment des inconnus, donc, mais les militants contre la censure notent une recrudescence des demandes de retrait concernant des livres utilisés en classe.
Globalement, les raisons invoquées pour bannir les livres tiennent à un conservatisme à tout crin, et à une volonté de protéger des traditions (...)