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La France et l’Europe doivent soutenir Pinar SeleeK
Article mis en ligne le 22 janvier 2013
dernière modification le 26 janvier 2013

Plus de trente parlementaires français signent cet appel en faveur de Pinar Selek, sociologue et militante féministe turque, poursuivie depuis 1998 en Turquie pour un attentat qui n’a pas existé, acquittée trois fois et rejugée encore le 24 janvier prochain à Istanbul. Ils demandent « une intervention des autorités françaises et européennes au niveau diplomatique ».

Le 11 juillet 1998, Pinar Selek, sociologue, militante féministe, est arrêtée par la police d’Istanbul et torturée pour la forcer à donner les noms des personnes qu’elle a interrogées dans le cadre de ses recherches sur les violences policières faites aux transsexuels et sur la question kurde. Elle résiste et une nouvelle forme de torture est alors utilisée : elle est accusée d’avoir déposée la bombe qui aurait, le 9 juillet 1998, fait sept morts et plus de cent blessés au marché aux épices d’Istanbul. Plusieurs rapports d’expert ont beau certifier qu’il ne s’agit pas d’une bombe mais de l’explosion accidentelle d’une bouteille de gaz, c’est le début d’un acharnement politico-judiciaire qui dure depuis maintenant quatorze ans.

Elle passe deux ans et demi en prison et une grande solidarité se met en place qui réunit de nombreux avocat-e-s, des intelectuel-le-s et beaucoup de personnes qu’elle a croisées au cours de ses engagements et de ses recherches. En prison, Pinar Selek écrit beaucoup, mais tous ses textes sont confisqués. Elle est finalement libérée en décembre 2000.

Malgré trois acquittements prononcés par la 12e Cour pénale d’Istanbul en 2006, 2008 et 2011
, à l’audience du 13 décembre dernier, les juges de cette même Cour étaient prêts à condamner Pinar Selek. Ses avocats ont plaidé l’illégalité de la procédure et demandé le dessaisissement de la Cour, ce qui a entraîné le report du procès au 24 janvier prochain. (...)

lire aussi : Pinar Selek va demander l’asile politique en France

En tant que parlementaires de la France, patrie des Droits de l’Homme, où siège le Conseil de l’Europe et la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg, nous ne pouvons rester sans réaction face à une telle injustice.