
Et si la deuxième vague de la crise du Coronavirus n’était pas sanitaire mais sociale ? Alors qu’on parle beaucoup ces jours-ci des nouvelles mesures plus strictes qui devraient frapper différentes métropoles face à la flambée des cas Covid et des admissions en réanimation, le Secours populaire a tiré la sonnette d’alarme et forcé le gouvernement à se saisir d’une autre question, corolaire : celle de la pauvreté. Dans son baromètre annuel réalisé avec Ipsos, l’association révèle en effet que pendant les deux mois du confinement, 1 270 000 personnes se sont rendues dans l’une de ses permanences d’accueil – ils étaient 3 300 000 sur toute l’année 2019.
Les chiffres parlent d’eux même : 45% des personnes qui ont sollicité l’aide du Secours Populaire étaient jusque-là inconnus de l’association
Le premier ministre Jean Castex a reçu hier les associations à Matignon et s’est dit prêt à de nouveaux gestes, à une amplification de la stratégie de lutte contre la pauvreté mise en place il y a tout juste 2 ans, en septembre 2018. Il faut dire que les réponses apportées au sujet de la paupérisation dans le Plan de relance, comme dans le Projet de loi de finance actuellement en discussion, ont été largement considérées comme insuffisantes. (...)
"L’objectif de la sécurité sociale, dont on va fêter les 75 ans la semaine prochaine, n’est pas de lutter contre la pauvreté mais d’empêcher la hantise du lendemain." Julien Damon
"La pauvreté est toujours un problème politique." Denis Colombi (...)