
La Chine connaît depuis 30 ans un important essor économique, mais au détriment de la qualité de son air. Une nouvelle étude révèle que ce problème n’a pas que des retombées régionales. Le climat mondial pourrait être impacté, comme le sont les cyclones qui se développent en hiver dans le nord-ouest du Pacifique.
dans certaines villes comme Pékin, la pollution de l’air est parfois 100 fois plus importante que la limite acceptable définie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon une étude passée, la prévalence du cancer du poumon aurait même progressé de 400 % dans certaines régions du pays le plus peuplé de la planète. Cependant, les aérosols et autres particules fines en suspension ne posent pas que des problèmes de santé publique. Ils suscitent également des interrogations d’ordre climatique. (...)
Les aérosols et autres particules en suspension monteraient parfois jusqu’à plus de 10 km d’altitude, atteignant ainsi la haute atmosphère. En trois décennies, le forçage radiatif de cette zone aurait augmenté de 1 W/m2 dans le nord-ouest du Pacifique, soit un peu moins qu’à la surface de la planète (+1,7 W/m2). Par ailleurs, la pollution asiatique aurait renforcé les cyclones se formant en hiver, augmentant ainsi les précipitations de 7 %. À une échelle globale, tous les cyclones se développant à de moyennes latitudes auraient été influencés par la pollution, notamment à cause d’une augmentation des échanges de chaleur méridiens (+ 9%).
Voilà donc comment la pollution chinoise influence le climat mondial. (...)