
Les techniques d’exploitation ont été mises au point outre-atlantique. Les risques liés à l’exploitation des gaz de schiste ont d’abord été portés à l’attention du public par les scientifiques et les défenseurs de l’environnement américains.
Parmi ces risques, celui de la dispersion de minéraux radioactifs issus du sous-sol, est souvent sous-estimé, quand il est évoqué. Un rapport officiel récent de l’administration américaine en précise la nature.
Les précisions sur le risque radioactif lié à l’exploitation des gaz de schiste sont issues d’un rapport de E. Ivan White, scientifique au Conseil américain pour la mesure et la protection des rayonnements (National Council on Radiation Protection & Measurements, NCRP). (...)
Selon le rapport la fracturation hydraulique provoque d’importantes remontées à la surface d’éléments radioactifs dans les liquides issus de la fracturation.
Le rapport indique que les éléments radioactifs issus des schistes de Marcellus (nom de la couche géologique riche en gaz dans l’est des Etats-Unis) font partie des éléments radioactifs à vie longue et que par conséquent ils peuvent s’accumuler dans la chaîne alimentaire et engendrer des doses de radiations dangereuses pour des millions de personnes.
Le rapport met prudemment les choses en perspective. (...)
Dans son rapport Ivan White prend des précautions très appuyées pour montrer que contrairement à l’industrie nucléaire "qui suit précisément toute la production d’éléments radioactifs jusqu’à leur destination finale sûre", la réglementation concernant la fracturation hydraulique est très insuffisante. (...)
Le New York Times, qui rapporte l’information en février 2011 sur la base de documents officiels jamais rendus publics, précise que le niveau de radioactivité des rejets liés à la fracturation hydraulique est bien plus élevé que la réglementation ne l’autorise. (...)