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M’PEP
Le 22 avril, nous voterons Mélenchon.
jeudi 12 avril 2012 par Jacques Nikonoff, Michèle Dessenne, Waldeck Moreau
Article mis en ligne le 13 avril 2012

Il est particulièrement réjouissant d’observer la hargne qui s’est emparée des oligarques et de leurs chiens de garde dans les grands médias, le patronat, la droite et aussi au Parti socialiste. Elle est provoquée par le succès des meetings géants et de la percée dans les sondages de Jean-Luc Mélenchon. Pas un jour ne se passe désormais sans qu’un représentant de cette caste politico-médiatico-affairiste ne laisse exploser sa rage contre ce que personne ne pouvait imaginer il y a encore peu : un représentant de la gauche de gauche est en troisième position !

L’enjeu, aujourd’hui, est de placer Mélenchon au second tour de la présidentielle, face à Sarkozy

C’est nécessaire et c’est possible. (...)

 Première condition : démontrer l’erreur d’analyse qui consiste à affirmer que la présence de Mélenchon au deuxième tour reviendrait à assurer la victoire de Sarkozy.
(...)

 Deuxième condition pour que Jean-Luc Mélenchon soit présent au second tour : mobiliser les abstentionnistes. (...)

Selon l’IFOP (1er avril), 32% des électeurs auraient l’intention de s’abstenir. Jamais un tel chiffre n’avait été atteint lors d’une présidentielle. C’est un paradoxe, car pour la première fois depuis longtemps il existe un rassemblement crédible à la gauche du PS. Ces abstentionnistes se trouvent essentiellement dans les classes populaires. Selon l’IFOP seulement 12% des ouvriers et 9% des employés s’apprêteraient à voter Mélenchon, contre 31% pour Marine Le Pen et 22% pour François Hollande.
(...)
Le magnifique travail des militants du Front de gauche, qui multiplient les porte-à-porte dans les quartiers populaires, contribue à mobiliser les abstentionnistes. Encore faut-il avoir toutes les bonnes munitions. Quatre, qui n’ont pas encore été utilisées, sont susceptibles de mobiliser les abstentionnistes.

Des propositions précises et de mise en œuvre rapide doivent être présentées pour supprimer totalement le chômage et la précarité et non simplement les réduire. Le programme du Front de gauche comporte bien évidemment des mesures concernant cette question cruciale. Mais elles sont loin d’être une réponse efficace devant l’ampleur de la crise.

Donner une perspective crédible de sortie de l’euro pour montrer comment notre pays, dans une démarche internationaliste, peut se libérer du carcan de l’Union européenne et de l’euro. Aucune sortie de crise par la gauche n’est possible dans le cadre de l’Union européenne et avec l’euro.

Insister sur la nécessité absolue de prendre des mesures protectionnistes dans un cadre internationaliste pour assurer la réindustrialisation de la France. (...)

En tout état de cause, l’élection la plus importante n’est pas la présidentielle, ce sont les législatives.

Chaque jour qui passe apporte une raison supplémentaire de sortir de l’effroyable système de Bruxelles et de sa monnaie unique, l’euro. Le démantèlement de ce pilier de l’ordre néolibéral mondial, au même titre que l’OTAN, le FMI, l’OMC ou la Banque mondiale, est la condition indispensable à la construction d’un nouvel ordre international, débarrassé du libéralisme, fondé sur la paix, la coopération entre les nations et les peuples, la solidarité internationale. On ne pourra pas changer l’Union européenne de l’intérieur, il faudra en sortir et construire du neuf. (...)

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