
Le coup de force du gouvernement au Sénat pour adopter sans débat et avec la complicité de la droite, l’accord made in MEDEF, rappelle une nouvelle fois que la Vème République donne au pouvoir exécutif des armes qui ne respectent pas les principes de la démocratie. Après tout, c’est normal puisque la Vème République n’est pas une démocratie...
La Constitution du 4 octobre 1958, maintes fois modifiée, permet au pouvoir exécutif de régenter selon son bon plaisir le débat démocratique, soit en le laissant pourrir (mariage pour tous), soit en le court-court-circuitant (TSCG).
Non seulement, l’actuelle majorité continue la politique de l’ancienne majorité, mais encore elle reproduit des comportements qu’elle dénonçait quand elle était dans l’opposition. L’alternance politique est un simulacre de démocratie qui permet seulement aux uns et aux autres d’échanger leurs places. Les élections passent, les majorités changent, mais les élus et la politique sont globalement inchangés.
En l’espèce, la Vème République a permis l’émergence d’une caste aristocratique qui ne représente qu’elle-même, professionnalisée et cooptée, via les partis favorisés par le bipartisme. Les élus parlementaires sont pour la plupart élus à vie grâce au cumul des mandats. Au fil du temps, naissent des habitudes, des camaraderies, inavouables ou pas, des renvois d’ascenseurs entre gens du même monde, et parfois la corruption.
Quelques membres de cette caste se croient au-dessus des lois, quelques uns sont même des repris de justice, et tous bénéficient de systèmes de retraites et d’indemnisation du chômage extraordinaires pour le commun des citoyen-ne-s.
La Vème République favorise aussi la reproduction sociale, dont celles des élus, voire même le népotisme (...)
Ce régime d’apartheid social est renforcé par le système médiatique qui s’assoit sur le pluralisme, l’objectivité et l’honnêteté, et qui promeut les valeurs de l’individualisme, du cynisme et de l’argent roi au détriment du collectif, du civisme et de la solidarité.
Ce système médiatique, aux mains de l’oligarchie, avec ses éditocrates surpayés et multicartes qui dénaturent et caricaturent les idées en répandant des mensonges et des insinuations diffamantes à l’encontre du Front de gauche, entretient l’illusion du débat démocratique tout en assénant qu’une seule politique est possible...
Pour toutes ces raisons, nous serons en marche le 5 mai pour la Sixième République.