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Le CADTM dénonce le prêt du FMI et exige que les créanciers versent des réparations pour Haïti
Article mis en ligne le 4 février 2010
dernière modification le 3 février 2010

Le 27 janvier dernier, le FMI se félicitait de sa réactivité face au désastre humanitaire en Haïti en décidant « une aide d’urgence » de 102 millions de dollars . Pour le CADTM, une telle annonce est scandaleuse :

ce que le FMI ose qualifier d’ « aide », en raison d’un délai de grâce de 5 ans et demi et de l’absence d’intérêts, constitue rien de moins qu’un prêt dont le capital devra être remboursé. Loin d’aider Haïti à se reconstruire, ce prêt va au contraire paupériser davantage le peuple haïtien en augmentant son endettement.

Et comme si le peuple haïtien n’avait pas assez souffert, le FMI impose en contrepartie de ce prêt, inclus dans un programme d’ajustement structurel, l’application d’une série de mesures anti-sociales telles que l’augmentation du prix de l’électricité ou encore le gel des salaires dans le fonction publique ! Dans le même temps, son directeur général Dominique Strauss-Kahn appelle, sans aucune gêne, à la mise en place d’un plan Marshall pour Haïti, qui comprendrait l’annulation de sa dette...

...le CADTM exige un plan pour Haïti radicalement différent de celui proposé par Strauss Kahn et le FMI. Ce plan ne doit pas comprendre les annulations de dettes mais seulement des dons sans contrepartie octroyés au titre des réparations pour tous les dommages subis.

Le CADTM soutient également l’idée d’une action en justice contre le FMI, qui selon ses statuts ne peut effectuer de dons, afin de le contraindre à réparer les préjudices causés en Haïti et dans l’ensemble des pays du Sud.

A côté de ces réparations, il est indispensable :

 d’annuler totalement et sans conditions la dette haïtienne, comme l’a fait le Venezuela

 de rétrocéder toutes les sommes perçues au titre du remboursement de la dette car la dette initiale, dite dette de l’indépendance, n’a aucune valeur légale, et est donc nulle en droit

 de restituer à la population tous les avoirs détournés par les dirigeants haïtiens et leur entourage, sur base de la Convention de l’ONU contre la corruption