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le Parisien
Le plan de Macron pour réformer le travail
Article mis en ligne le 5 juin 2017

Nous dévoilons dans l’édition du Parisien/Aujourd’hui en France de ce lundi 5 juin l’avant-projet de loi devant permettre au gouvernement de prendre par ordonnances des mesures pour l’emploi. Ce document confidentiel, préparé à l’abri des regards, comporte huit réformes d’envergure qui s’insèrent dans « un mouvement d’ensemble de fléxi-sécurité ».

C’est un test. Le premier du quinquennat qui intronisera Emmanuel Macron comme réformateur européen... ou pas. Bruxelles regarde de très près ce pays - la France - « impossible à réformer ». Dans ses « recommandations pays par pays », publiées le 22 mai, la Commission européenne a confirmé qu’elle attendait avec impatience la future réforme du Code du travail.

Pour l’instant, tout se passe bien avec les partenaires sociaux, reçus depuis le 23 mai par le président de la République, puis le Premier ministre, Edouard Philippe, et la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. La trame des discussions était connue : l’élargissement du champ des accords d’entreprise, le plafonnement des indemnités prud’hommales et la fusion des instances représentatives du personnel. En tout et pour tout, trois réformes annoncées.

Des points jamais évoqués figurent dans un document de travail de 10 pages

Mais selon l’« avant-projet de loi habilitant le gouvernement à prendre, par ordonnances, des mesures pour l’emploi » que nous nous sommes procuré et que nous dévoilons dans les colonnes du Parisien/Aujourd’hui en France ce lundi 5 juin, tout n’a pas encore été mis officiellement sur la table. Loin s’en faut, car certains thèmes figurant dans ce document - une version de travail de 10 pages et datée du 12 mai 2017 - vont bien au-delà des éléments annoncés par Emmanuel Macron jusqu’à présent. (...)

En effet, neuf ordonnances y sont listées, dont certaines portent sur des points jamais évoqués. Lesquels ? Par exemple, le contrat de travail, la durée du travail, la santé ou la sécurité des salariés... pourront être négociés au sein de l’entreprise. Des éléments qui d’ailleurs ne figureront pas forcément dans le document d’orientation que les syndicats et le patronat doivent recevoir dans le courant de cette semaine. (...)