
Rappelez vous la fermeture mouvementée de l’usine de pneus Continental de Clairoix dans le Nord. C’était en 2009.
Deux ans plus tard, moins de la moitié des 1.100 salariés a retrouvé du travail, alors que la cellule de reclassement doit fermer le 31 décembre.
Dernier sursaut d’orgueil : 525 d’entre eux ont donc décidé de contester leur licenciement pour motif économique devant les prudhommes de Compiègne.
À l’époque en 2009, les Conti avaient manifesté, brûlé des montagnes de pneus, et donné de la voix notamment par l’intermédiaire de leur leader charismatique du moment, le Cégétiste Xavier Mathieu.
Mais deux ans plus tard, le dénuement. Plus de la moitié des effectifs est toujours au chômage, désespérant de trouver ne serait-ce qu’un emploi à temps partiel, alors qu’une cellule de reclassement était censée les aider. Cette cellule doit fermer à la fin de l’année. (...)
Deux ans après, ils contestent le motif économique de leur licenciement, rappelant que des machines flambant neuves venaient d’être livrées quand l’annonce de la fermeture est tombée. Et qu’en 2008, l’usine avait fait "plus de 18 millions d’euros de bénéfice".