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Reporters Sans Frontières (RSF)
Les noms des lauréats du prix RSF pour la liberté de la presse 2022 dévoilés en présence de Dmitri Mouratov, prix Nobel de la paix
#journalistes #RSFawards
Article mis en ligne le 14 décembre 2022

La cérémonie de la 30e édition du prix Reporters sans frontières (RSF) pour la liberté de la presse, qui s’est déroulée ce 12 décembre à Paris en présence du prix Nobel de la paix 2021, a récompensé la journaliste iranienne Narges Mohammadi (catégorie courage), les deux journalistes ukrainiens Mstyslav Tchernov et Yevhen Maloletka (catégorie impact) et le journaliste marocain Omar Radi (catégorie indépendance).

Depuis 30 ans, le prix RSF pour la liberté de la presse distingue le travail de journalistes ou de médias ayant contribué de manière notable à la défense ou à la promotion de la liberté de la presse dans le monde. Organisée à Paris après Londres, Berlin et Taipei, la cérémonie de remise des prix a eu lieu le 12 décembre sur l’avenue des Champs Élysées en présence de Dmitri Mouratov, rédacteur en chef du journal moscovite Novaya Gazeta, et des ministres de la Culture française et ukrainien, Rima Abdul Malak et Oleksandr Tkachenko.

Les prix ont été attribués à la journaliste iranienne Narges Mohammadi, actuellement emprisonnée pour son combat pour la liberté de la presse et les droits humains (catégorie courage) ; aux deux journalistes ukrainiens Mstyslav Tchernov et Yevhen Maloletka, qui ont été les seuls reporters à documenter pendant trois semaines le bombardement de la ville de Marioupol en Ukraine (catégorie impact) ; et au journaliste marocain Omar Radi, aujourd’hui en prison, victime de harcèlement judiciaire pour ses enquêtes sur des sujets sensibles (catégorie indépendance). En tout, 15 journalistes et médias originaires de 15 pays différents avaient été nominés au prix RSF 2022.

Dans son discours d’ouverture, le journaliste russe Dmitri Mouratov, prix Nobel de la paix 2021, a rendu hommage à sa consoeur Anna Politkovskaïa, et aux 1 200 autres journalistes assassinés ces 15 dernières années, tout en évoquant ”une nouvelle ère de confrontation entre les régimes dictatoriaux ou autoritaires et le journalisme indépendant”, avant de poursuivre : “Si naguère les journalistes étaient tués, ce sont désormais les médias dans leur ensemble qui sont liquidés.” À ce titre, il a salué le courage de sa co-lauréate du prix Nobel, la journaliste philippine Maria Ressa, qui risque aujourd’hui une peine de 100 ans de prison. (...)

Le jury de cette 30e édition, composé d’éminents journalistes et de défenseurs de la liberté d’expression du monde entier, était présidé par le journaliste et chroniqueur français Pierre Haski, président de RSF. D’anciens lauréats du prix RSF ont participé à la cérémonie et remis les différents prix : Can Dündar, ancien rédacteur en chef de Cumhuriyet en Turquie ; Lina Attalah, cofondatrice et rédactrice en chef de Mada Masr, journal égyptien indépendant ; et Matthew Caruana Galizia, journaliste d’investigation, fils de Daphne Caruana Galizia, journaliste maltaise tuée en 2017 dans l’explosion de sa voiture. (...)