Difficile de ne pas les avoir entendus ou croisés hier dans le centre-ville de Dax. 300 personnes, selon la police et les organisateurs, - ce qui par les temps qui courent est assez rare pour être souligné - ont battu le pavé des rues du centre-ville avec force sifflets, haut-parleurs, et casseroles.

Des manifestants venus parfois en bus de Tarnos et Mont-de-Marsan, à l’appel de l’Union syndicale des retraités de la CGT pour dire haut et fort que leurs pensions devaient être revalorisées, et qu’ils n’étaient pas des privilégiés de la crise. Étaient aussi présents les retraités agricoles de l’Adraf. Alain Baché, premier secrétaire départemental du PCF, était venu leur apporter son soutien

« Il faut combattre la propagande mensongère qui consiste à faire croire à l’opinion que les retraités seraient des privilégiés dans une société où la population laborieuse souffre. Des retraités qui se prélasseraient sous les tropiques ou sillonneraient le monde dans leur camping-car, alors que leurs enfants et petits-enfants galèrent. Il est important pour la CGT de faire entendre une tout autre musique de combattre les idées reçues et la culpabilisation », déclarait Jean-Pierre Dumartin, président de l’union départementale, lors de sa prise de parole, devant la permanence du député PS de la deuxième circonscription, Jean-Pierre Dufau.

Toutes les ponctions nouvelles qui s’annoncent sur leurs retraites (suppression de l’abattement fiscal de 10 %, de l’exonération des majorations de pensions pour les parents ayant élevé trois enfants, limitation des dégrèvements d’impôts locaux…) vont encore grever un pouvoir d’achat « qui diminue comme peau de chagrin, avec les augmentations des dépenses contraintes, et avec une fiscalité en progression ». (...)