
L’industrie a besoin de vendre et, quoi de plus désespérant pour elle que de nous vendre des produits que nous allons pouvoir conserver et utiliser très longtemps. L’idée de concevoir et mettre sur le marché des produits en les programmant pour une durée de vie limitée n’est pas récente. Elle apparaît dès les années 1930 lors de la grande crise économique sous la plume de Bernard London avec un ouvrage intitulé « Mettre fin à la dépression grâce à l’obsolescence programmée ».
De nos jours, cette technique s’est largement répandue et amplifiée, aussi bien sur les matériels que sur les logiciels. Elle prend différentes formes, notamment l’introduction de composants à durée de vie limitée, la difficulté voire même l’impossibilité de trouver des pièces de rechange, l’incompatibilité de la mise en place de nouvelles versions logicielles…
Les membres du groupe écologistes au Sénat ont déposé le 18 mars 2013, une proposition de loi visant à « lutter contre l’obsolescence et à augmenter la durée de vie des produits ». L’objet du texte est dans un premier temps de définir un cadre juridique afin de pouvoir appliquer des sanctions et permettre aux consommateurs de déposer des recours. (...)