
A votre avis, qui a la plus grande part dans l’empreinte carbone de la France ? L’agriculture, le bâtiment, les transports ou… la Russie ? Je vous l’accorde, la question paraît de prime abord saugrenue. On voit mal ce que ces pauvres Russes ont à faire avec nos émissions de gaz à effet de serre. Et pourtant, selon une étude parue dans la revue scientifique the Proceedings of the National Academy of Sciences, la réponse serait bien Moscou, lorsque l’on remonte l’ensemble de la chaîne du CO2, depuis la consommation des produits et services jusqu’à l’extraction des matières premières qui ont servi à leur confection.
(...) En clair, les émissions liées à la fabrication des produits et services fournis à la population française ont principalement été rejetées dans l’atmosphère hexagonale, à 55,3 %. Normal, en somme. Par contre, de par sa richesse en énergies fossiles, et en particulier en gaz, la Russie endosse 26,8 % des émissions liées aux extractions de gaz, pétrole ou charbon utilisés pour fabriquer les produits et services français. La Russie fournit aussi 34,9 % du carburant que nous brûlons en France.
Quel est l’intérêt d’un tel modèle ? Aider à l’élaboration d’un accord climatique mondial, en visualisant la chaîne des responsabilités et a contrario les retombées économiques liées à l’utilisation et à la production des combustibles fossiles. (...)