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Rue 89
Nouveau tour de vis de la censure chinoise sur Internet
Article mis en ligne le 30 décembre 2012

Nouveaux dirigeants, mais même censure : les autorités chinoises ont décrété de nouvelles règles pour accéder à Internet en Chine, qui passent par l’enregistrement sous leur vrai nom de plusieurs centaines de millions d’internautes de plus en plus remuants.

Ces nouvelles règles, adoptées vendredi par le Comité permanent du Parlement chinois, sont une nouvelle tentative du gouvernement et du Parti communiste de renforcer les contrôles sur la plus grande population d’internautes au monde, qui a transformé les réseaux sociaux chinois en un espace de liberté relative. (...)

Désormais, les internautes devront fournir leur véritable identité à leur fournisseur d’accès internet, même s’ils conserveront la possibilité d’utiliser des pseudonymes en ligne. Le gouvernement espère ainsi décourager les activistes chinois de s’exprimer anonymement sur Weibo, le « Twitter chinois » qui compte plusieurs centaines de millions de comptes.

Les fournisseurs d’accès auront également des pouvoirs étendus pour censurer – ou « harmoniser » comme disent ironiquement les internautes – les contenus des internautes en fonction de listes d’interdits mises à jour en permanence par le département de la propagande du Parti communiste et les services de cyberpolice.

En défendant ces mesures, les officiels chinois ont souligné qu’il y avait sur la toile de nombreuses informations personnelles diffusées sans l’autorisation des intéressés, une manière de s’abriter derrière les débats sur la vie privée sur Internet pour renforcer des contrôles avant tout politiques. (...)

Depuis l’introduction d’Internet en Chine, à la fin des années 90, une course de vitesse est engagée entre une population de plus en plus audacieuse d’internautes, dont beaucoup sont passés maîtres pour contourner les interdits, et des autorités qui ont toujours un coup de retard dans leur tentative de contrôle des contenus échangés et des informations qui circulent de manière virale sur les réseaux sociaux.

L’apparition de nouveaux réseaux, d’abord Weibo, qui fonctionne comme Twitter et compte déjà plus d’inscrits que son équivalent américain, ou depuis peu WeChat, un service d’’échange de messages sonores ou vidéo en quasi-instantanéité, rendent ces contrôles toujours plus difficiles. (...)